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Les grandes artères (Louis-Jean Cormier)

note: 5 JFP (BIBLIOTHÉCAIRE) - 13 juin 2017

Dans « Les grandes artères », les gens dérapent, les gens trébuchent, ils sombrent, ils fuient, ils se séparent. Mais pas seulement : dans « Les grandes artères » aussi, des mains se tendent, des ponts se créent : entre le sans-abri et l’automobiliste pressé, entre l’amant repentant et sa belle évaporée, entre le proche secourable et l’ami qui tombe. Les relations humaines, aussi imparfaites soient-elles, sont le moteur des chansons du québécois Louis-Jean Cormier dont le sens du collectif éclate dans « La fanfare », hymne tonifiant à la combativité. Passant de la folk à des sonorités plus psychédéliques, l’album, qui fait la part belle au banjo et aux cuivres, est sans aucun temps mort, sans la moindre faiblesse. Il se montre renversant jusque dans ses tout derniers titres parmi lesquels « Deux saisons trois quarts » où, l’air de rien, le temps d’une escapade à deux, tout est dit du désir de liens qui jamais ne se déferaient.