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La nuée (Just Philippot)

note: 5Saute, saute, sauterelle ! Olivier (bibliothécaire) - 10 octobre 2023

Virginie, une jeune agricultrice seule et indépendante peine à se remettre de la disparition de son époux. Elle mène une vie tiraillée entre son élevage de sauterelles comestibles et ses enfants.

La nuée est incontestablement un film de genre, oui, mais lequel ? Qui définit les contours du « film de genre » ?

Just Philippot, le réalisateur explore le drame.

D’abord familial, celui d’une mère soucieuse de l’image qu’elle donne à ses enfants. Celle qui, de mère protectrice passe de l’autre côté, et finit par les délaisser pour ne se soucier que de son élevage, son obsession.

Le drame est aussi rural et social. Les paysages sont désespérés, l’image est quelque peu « délavée ». Une critique acerbe nous est donnée sur l’agriculture intensive, la manière dont l’Homme considère les insectes, les animaux. Notre rapport à l’élevage, celui de Virginie est alors totalement remis en question.

Puis vient l’horreur.

Le bourdonnement incessant de l’infiniment petit se transforme en nuée, immense et terrifiante, telle un monstre qui engouffre tout sur son passage.

À travers cette exploration des genres, le réalisateur nous gratifie d’un long métrage tragique et horrifique, avec en plus une réflexion profonde sur l’agriculture moderne.

Ça remue, ça dérange et si c’est ça le fameux « cinéma de genre », alors on en redemande !

Breakwater (Katriona Chapman)

note: 3Trajectoires solitaires Natha (bibliothécaire) - 4 octobre 2023

Comme l’explique l’auteur à la fin de la BD, les relations amoureuses et familiales étant largement représentées dans la fiction, elle a souhaité parler des relations amicales, et notamment l’amitié au travail.
C’est une BD aux traits sombres qu’elle nous propose ici, inspirée de son expérience personnelle, relatant des solitudes qui se croisent dans un cinéma de la banlieue londonienne. On y trouvera pourtant au fil des pages une certaine forme de beauté (dans l’architecture des salles oubliées notamment) et de la bienveillance entre les personnages, tous collègues, qui vont partager au travail et en dehors, quelques mois de leur existence.

Si tu avances (Cathy Ytak)

note: 4 Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 29 septembre 2023

Katja, amoureuse du beau Quentin, décide de consacrer ses vacances d'été à construire des murets en pierre sèche afin de pouvoir passer plus de temps avec lui. Elle s’est imaginé une histoire d’amour et son retour à la réalité est brutal et déstabilisant. Quand le jeune homme la rejette sans ménagement, la vie de Katja bascule. Seule, brisée, une pulsion de mort surgit. La mort est la solution qui s'impose, glaciale, inexorable. L'issue pourtant ne sera pas fatale. La pulsion de vie sera plus puissante. « Si tu avances » est le récit hypersensible d’une renaissance, d’une reconnaissance de soi et des autres, d’un apprentissage du passage à l’âge adulte. Ce roman est d'une grande justesse, Cathy Ytak décrit les bouleversements adolescents, le récit est très fort émotionnellement. A conseiller à tous les adolescents et jeunes adultes.

The Nice house on the lake n° 1
The nice house on the lake (James Tynion)

note: 5Et vous, comment imaginez-vous la fin du monde ? Nicolas (bibliothécaire) - 29 septembre 2023

C'est l'histoire d'un groupe d'amis réunis dans une magnifique maison au bord d'un lac, dans le but de passer des vacances tranquilles et sans accroc. C'est ce genre d'histoire dont on ne peut pas révéler grand chose sans dissiper le mystère profond, sans gâcher le plaisir de s'enfoncer dans une situation qui bouleverse tous nos repères. Car oui, vous vous en doutez bien, ces vacances ne vont pas se passer comme prévu. James Tynion IV nous sert un huis-clos exceptionnellement oppressant et étrange agrémenté de personnages attachants, qui vont se révéler petit à petit. À cela s'ajoute de sublimes planches et un dessin qui ajoute encore à l'ambiance énigmatique. Un coup de cœur !

Batman : White Knight n° 3
Harley Quinn (Katana Collins)

note: 5Harley Quinn creusée par Sean Murphy et sa femme Katana Collins Pierre - 27 septembre 2023

Grosse claque ! Des tons colorés magnifiques, un récit pas si anecdotique façon L.A. Confidential ou le Dahlia Noir gentillet, une parfaite transition vers la suite et on creuse la relation avec Jack Napier. Spécial kiff pour les deux hyènes Lou & Bud. Il me le faut dans ma collection !

Nos plus belles années (Clara Héraut)

note: 4 Blandine (bibliothécaire) - 27 septembre 2023

Jade et Ambre sont amies depuis toujours.
Elles partent faire leurs études sur Lille où elles pensent vivre leurs plus belles années.
Ambre est studieuse et Jade ne pense qu’à faire la fête. Lors d’une soirée étudiante, elles rencontrent Léo, étudiant de 2ème année. Alors qu’il se montrera charmant avec l’une, il se révèlera un monstre avec l’autre.
A partir de ce moment-là, la relation entre les deux amies va basculer. Ambre ne va pas comprendre le changement brutal de comportement de Jade, jusqu’au jour où la vérité éclate…

Voyage de malade (Josephine Mark)

note: 5Un Roadtrip à la Thelma et Louise Pauline (Bibliothécaire) - 27 septembre 2023

Rencontre improbable entre un loup et un lapin dans un hôpital pour animaux. Le loup se fait recoudre après un petit incident avec un chasseur, le lapin, lui, suit un traitement pour une maladie grave. Si rien ne les prédestinait à s’enfuir tous les deux et à vivre une aventure épique, c’est pourtant en voiture, en moto, et tous les moyens de transports possibles et inimaginables qu’ils vont poursuivre leur voyage.

Si le loup nous parait peu sympathique au début de la BD, il va se dévoiler en prenant soin du lapin du mieux possible.

Dans une ambiance d'action, de mouvement, de burlesque, va naître une belle amitié entre les deux protagonistes. Cette BD est extrêmement touchante tout en étant très drôle et haletante, on est happé par le rythme de l'aventure.

À lire et relire !

Client mystère (Mathieu Lauverjat)

note: 3 JFP (BIBLIOTHÉCAIRE) - 26 septembre 2023

Ca fait quoi quand, soi-même issu d’un milieu modeste et parce qu’il faut bien payer son loyer, on devient « client mystère » ? Autrement dit mouchard, rémunéré pour traquer le moindre faux d’employés payés au lance-pierre (femmes d’entretien, garçons de salle, contrôleurs de train). Et dans ce cas, c’est quoi le plus difficile : s’accrocher à un reste de conscience ou se laisser aller au cynisme ? Autre question irriguant ce tout premier roman qui prend Lille pour décor : lorsque tout dans la société devient artificiel, les loisirs, la cryptomonnaie, le bien-être atteint à coups de benzodiazépines, l’histoire peut-elle bien se terminer ? On ne dira rien de la fin de « Client mystère », roman décrivant la société comme une machine qui, pour rester bien huilée, sanctionne le moindre écart à la norme. Il semblerait que la machine commence doucement à se gripper.

Les alchimies (Sarah Chiche)

note: 3Un roman mêlant jeunesse et passions sous fond de Goya Mélanie - 23 septembre 2023

Camille est légiste, comme son père. En pleine crise de l’hôpital elle nous décrit de façon drôle et efficace les membres de son équipe.

Je pensais que nous allions les suivre dans une intrigue quelconque mais il n’en fut rien. Camille entreprend un voyage à Bordeaux afin de rencontrer une mystérieuse correspondante, ayant semble-t-il des choses à lui révéler sur ses parents qui étaient de vrais passionnés de Goya.

Nous sommes alors entraînés sur les pas des parents et du parrain de Camille, cherchant le crâne de Goya, mais pas que… C’est aussi un récit de rencontres, d’histoires d’amour, d’ambitions et de passions. Une description de la fougue et de la folie de la jeunesse puis d’une forme de maturité.

J’ai beaucoup aimé le style d’écriture de Sarah Chiche et j’ai pris du plaisir à cette lecture. Néanmoins, je me suis un peu perdue dans l’histoire par moments. Ce cheminement vers Goya et son œuvre, entremêlé d’une sorte de quête scientifique et philosophique, m’a parfois un peu ennuyé.

Mais c’est un beau roman de la rentrée littéraire qui vaut la peine d’être lu.

Aftersun (Charlotte Wells)

note: 5Et après le soleil? Olivier (bibliothécaire) - 22 septembre 2023

Aftersun, c’est un caméscope aux images ternies qui nous emmène dans les souvenirs de Sophie, à travers une vidéo de ses vacances en Turquie.

Sophie est alors une jeune fille de 11 ans, et séjourne dans un hôtel bon marché, avec son père.

La pudeur avec laquelle la réalisatrice Charlotte Wells évoque la dépression, la nostalgie du temps qui passe et d’un papa parfois présent mais la plupart du temps ailleurs…tout cela est filmé avec une telle sincérité que l’on pourrait croire à un récit autobiographique. Tout semble fragile et prêt à basculer, sur le fil. Et même si l’on assiste à des moments de bonheur, ils paraissent fugaces et décalés.

Aftersun, c’est surtout une jeune femme qui cherche des réponses dans ses souvenirs d’enfance. Et c’est un film poignant, teinté d’une mélancolie silencieuse et aérienne (soulignée par la magnifique BO d’Oliver Coates).

Dieu sur Terre (Thomas Fersen)

note: 3 JFP (BIBLIOTHÉCAIRE) - 22 septembre 2023

Il était un chanteur fantasque, seigneur adulé de la rime, trente ans durant prince de la scène, son patronyme : Thomas Fersen. Le musicien s’est mis en pause pour nous offrir de la prose, un roman. Comment ? La plume est alerte, le mot précis, aucun doute, c’est bien lui. Copains, facéties d’enfance, années lycée, turbulences, baffes que lui collait son père, changement de look de sa mère : de tout Thomas fait son miel, c’est doux, tendre, garanti sans fiel. Expérience chez les bidasses, chaussettes à trous dans les godasses, ses aventures amoureuses, le buste généreux d’une coiffeuse : de tout bois il fait feu Fersen, c’est fin, canaille, jamais obscène. L’artiste a réussi sa mue, pari risqué, pari tenu, et même si vous n’y croyez pas, « Dieu sur terre » est de saint Thomas.

La fille à moto (Amy Novesky)

note: 5Vroum Vroum Olivier (bibliothécaire) - 20 septembre 2023

Comme il est difficile de partir à l’aventure, pour se lancer dans un tour du monde ! Et pour couronner le tout, Anne-France a décidé de partir seule, sur une moto !

C’est donc en 1973 qu’elle décide de quitter Paris, direction le Canada, le Japon, en passant par l’Inde et le Pakistan, jusqu’en Iran.

Nous suivons dans cet ouvrage, ses péripéties (crevaisons, pannes mécaniques…), ses rencontres toujours enrichissantes avec les autochtones et partageons son désir de liberté à travers le voyage.

Les autrices nous donnent cette envie irrépressible de partir sur les routes cabossées, à l’époque où traverser les frontières était bien plus facile qu’aujourd’hui. Les couleurs chaudes, le texte poétique et le dessin minimaliste invitent au rêve et à l’aventure.

De plus, afin de compléter cet ouvrage, on peut découvrir à la fin de l’album une biographie d’Anne-France ainsi que des photos d’archives, qui soulignent la dimension autobiographique du récit, le rendant encore plus beau, ancré dans la réalité.

Stray (BlueTwelve Studio)

note: 4 Justine - 19 septembre 2023

Stray est un jeu solo créé par un petit studio basé à Montpellier. Il vous propose d’incarner un chat dans un monde post-apo. Pour moi, ce jeu à deux grandes qualités : son gameplay et son ambiance.
Le jeu est court et équilibré, le gameplay est simple, les objectifs sont clairs ce qui en fait un jeu véritablement à la portée de tous.
L’histoire est immersive et très touchante. Mais surtout, le jeu est graphiquement très réussi. La bande son et des décors sont incroyables et contribuent à l’expérience de jeu. Ils apportent une certaine douceur à une histoire foncièrement triste et dramatique.
Résultat, un jeu prenant qui saura séduire les gamers accomplis comme les joueurs occasionnels !

The Frankenstein chronicles n° 1
The frankenstein chronicles - Saison 1 (Benjamin Ross)

note: 5Galvanisante série Rémi (Bibliothécaire) - 16 septembre 2023

The Frankenstein Chronicles fait partie de ces mini séries britanniques qui n'ont de cesse de me surprendre par leur qualité.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, The Frankenstein Chronicles n'est pas l'adaptation au récit de Mary Shelley, mais intègre l’œuvre de la romancière comme élément de l'intrigue. Jouant habilement sur les attentes du spectateur à propos du Prométhée moderne, l'intrigue noire et profondément amère s’avère assez surprenante.
L'atmosphère très travaillée, tant par les décors que par la lumière est une franche réussite.
Mais il faut être prévenu : n'attendez pas un ton trop surnaturel, ici, c'est la dure réalité qui prime. Bien entendu, le sujet de la réanimation est central, mais on ne baigne pas dans un raz-de-marée de morts-vivants. L'ambiance est triste et mélancolique, très à propos pour peindre ce type de récit oscillant entre reconstitution historique et surnaturel.
Le casting est bon et les relations entre les personnages sont suffisamment fouillées au vu de la faible durée de la série. Sean Bean est bien entendu celui sur qui toute la série repose et il faut bien avouer que son rôle de vieil inspecteur usé par le temps est totalement crédible.
On notera cependant un ton très lent qui pourra en rebuter certains et les transitions sonores entre différentes scène très peu compréhensible (dans ce genre de récit, on s'attend davantage à une musique s'enchaînant du scène à l'autre, or ici nous avons souvent le droit à un cut en plein milieu de phrases musicales que je ne m'explique pas. Au mieux, on a l'impression qu'on coupe la fin d'une scène pour gagner du temps. Seule faute de goût technique cependant.).
Série lente mais savoureuse, à découvrir par celles et ceux qui ne sont pas rebutés par les enquêtes victoriennes et les ambiances Lovecraftiennes.

Arkane n° 1
La désolation (Pierre Bordage)

note: 4Bienvenue dans le Laz Nicolas (bibliothécaire) - 13 septembre 2023

L'illustre Pierre Bordage nous emmène dans un récit choral au service d'un monde de fantasy teinté d'intrigues politiques et de sombres complots. Nous suivons tour à tour les pas d'Oziel du Drac, dernière de sa maison déchue, de Renn, apprenti enchanteur de pierre, et de Noy du Corridan, piégé par une maison ennemie, alors que l'équilibre précaire de la cité est en péril. Une ambiance inquiétante dans laquelle on aime se plonger : si le récit est parfois téléphoné, il a l'intérêt de présenter un univers foisonnant, où la magie n'a que peu de place au profit de la ruse et des prouesses guerrières.

Rivière (Lucien Suel)

note: 5 JFP (BIBLIOTHÉCAIRE) - 13 septembre 2023

Quand on a connu à vingt ans l’effervescence du début des années 70 et vécu trente années durant un amour parfait contrarié par un cancer, comment surmonter à la fois l’absence de la femme aimée et la fin des utopies ? C’est la double épreuve qu’affronte Jean-Baptiste Rivière. L’occasion pour lui de replonger dans ses souvenirs où se croisent grands noms du free jazz, du rock et du cyclisme ou encore saint Benoît Labre, source d’inspiration pour Rivière et une partie sa génération. L’avenir pour Jean-Baptiste ? Le choix d’une remarquable éthique, qui invite chacun à réévaluer son propre rapport au monde. Comme « Mort d’un jardinier », autre merveilleux roman de Lucien Suel, « Rivière » est un récit paradoxalement habité par une irrépressible pulsion de vie.

Everything harmony (The Lemon Twigs)

note: 4Avis aux amateurs des Beach Boys et aux nostalgiques des 60's ! Justine - 13 septembre 2023

Everything Harmony est le cinquième album des Lemon Twigs. Peut-être moins décalé, moins fou que les précédents, mais toujours aussi savoureux !
Le propre de la musique est de faire naitre des émotions, parfois elles tardent à venir, d’autres fois, elles nous sautent au visage. C’est ce qui s’est produit ici pour moi. Quelques minutes suffisent à me laisser une nostalgie teintée de mélancolie m’envahir. Je me suis retrouvée propulsée dans les années 60, auprès des Beach Boys, des Beatles et des autres. C’est un peu comme retrouver un vieil ami auquel on ne pensait plus. C’est chaud, c’est rassurant, ça fait du bien. Tout simplement.

La vie solide (Arthur Lochmann)

note: 5L'avis de Jean-François MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Cet essai très abordable qui mêle descriptions de scènes de chantier, anecdotes et réflexions philosophiques, nous dévoile un monde reposant sur la solidarité, le goût du travail soigné, le sens de la responsabilité, le partage et le devoir de transmission. L'éthique qu'il a ainsi découvert chez les compagnons charpentiers, Arthur Lochmann invite non seulement à l'appliquer à tout autre domaine professionnel mais aussi à en faire un principe de vie.

Beyrouth-sur-Seine (Sabyl Ghoussoub)

note: 5L'avis de Claude-Marie MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Claude-Marie a trouvé très attachante la démarche de l'auteur, sorte de "petit garçon" en attente de réponses et d'explication de ses parents. Le père, intellectuel chrétien maronite de gauche, et la mère, grande bavarde toujours en mouvement, sont deux personnages hauts en couleur dont les récits se contredisent. L'arrière-plan du livre est grave mais sa lecture a procuré à Claude-Marie un plaisir inattendu.

Le jour des corneilles (Jean-François Beauchemin)

note: 5L'avis d'Armelle MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Écrite dans une langue semblable au vieux français, "Le jour des corneilles" est l'histoire d'un fils à la recherche de l'affection de son père. Au coeur d'une forêt omniprésente à laquelle les personnages se soumettent, la folie n'est jamais bien loin. Un roman québécois adapté en film d'animation disponible lui aussi à la médiathèque.

Ciao Bianca (Vincent Villeminot)

note: 4L'avis de Malika MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Peu portée par la littérature pour adolescents, Malika s'est laissée transporter par ce voyage initiatique en van à travers la Sardaigne. Une histoire simple et pleine d'humour, en bref une lecture parfaite pour l'été.

Alamut (Vladimir Bartol)

note: 5L'avis d'Hélène MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Paru en 1938, ce roman d'un auteur slovène (!) a traversé les époques pour accéder au rang de livre culte. Basé à la fois sur des faits réels et des légendes diffusées en Europe par Marco Polo, ce roman, selon Hélène, montre la manière dont un homme peut en manipuler d'autres.
Néanmoins il se lit comme un récit d'aventures.

Fuir l'Eden (Olivier Dorchamps)

note: 5L'avis de Sandrine MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Sandrine a été touchée par cette histoire d'un ado en reconstruction qui se déroule dans un Londres multiculturel. Le style est cru, cruel et parfois angoissant. Pour autant, ce roman respire l'amour et l'espoir. Deuxième roman d'Olivier Dorchamps dont le premier titre, "Ceux que je suis", avait déjà marqué les esprits.

Un endroit où se cacher (Joyce Carol Oates)

note: 5L'avis de Françoise MOTS PARTAGÉS - 9 septembre 2023

Joyce Carol Oates a l'habitude d'écrire des romans, souvent sombres, pour adultes. Ici, bien que son sujet ne soit pas facile non plus, ce livre peut être lu à partir de 13 ans. Il y est question de rééducation et de resocialisation, de rencontres humaines, parfois toxiques. Le lieu de l'accident, un pont, est utilisé métaphoriquement pour évoquer le passage de la vie à la mort, de l'enfance à l'âge adulte.

L'âge de détruire (Pauline Peyrade)

note: 3Une ambiance malaisante entre une mère et sa fille Mélanie - 9 septembre 2023

Il arrive que l’on choisisse un livre pour son titre et que ce titre soit parfois trompeur. Je n’ai pas eu l’histoire à laquelle je m’attendais avec un titre comme celui ci.

De destruction il est question c’est sur, dans cette histoire d’une mère et de sa fille. Il est question d’un déménagement puis de la vie des deux femmes dans ce nouvel environnement, au départ lorsque la fille est petite puis lorsqu’elle est adulte.

L’ambiance est très malaisante et le style est entièrement dans la suggestion, ce qui est peut être pire que si la vérité était crûment écrite. Il y a malgré tout quelques scènes de violences qui surgissent sans crier gare et qui nous laisse un peu hébété.

Ce roman est très descriptif, il y a 1000 détails sur les couleurs de l’appartement, les pièces, les vêtements, les moquettes et les tapisseries, les lumières … ce qui rend le roman parfois un peu long et ennuyeux. Paradoxalement, très peu d’éléments concernant les pensées et mêmes les actes des deux femmes.

J’ai du mal à écrire sur mes ressentis à l’issu de cette lecture, tant cette ambiance malsaine m’a mise mal à l’aise. Je ne peux pas dire que j’ai aimé ce livre, ni qu’il m’a complètement déplu néanmoins.

Ce que je sais de toi (Eric Chacour)

note: 4Une tendre romance homosexuelle au goût d’interdit Mélanie - 9 septembre 2023

Ma première pioche dans la rentrée littéraire m’a offert un beau moment avec la lecture de ce livre.

Toute la première partie du récit est à la deuxième personne du singulier. Le narrateur, qui se dévoilera plus tard, nous raconte la vie de Tarek, médecin égyptien marié, qui va pourtant vivre une belle et émouvante histoire d’amour avec un homme.

Dans une Égypte où un geste tendre en public entre mari et femme n’est pas envisageable, l’homosexualité dérange au plus haut point les mœurs et les rumeurs vont bon train autour du médecin et de son jeune amant.

Obligé de fuir le pays, Tarek va vivre le reste de sa vie à Montréal, et ne rentrera sur ses terres natales qu’une seule fois.

En dehors de la très belle romance entre les deux hommes, ce livre est également l’occasion d’aborder les problèmes d’extrême pauvreté d’une partie de la population, et la montée en puissance de l’Etat islamique.

J’aurai voulu en savoir plus sur la femme de Tarek, ses sentiments, ses émotions. La trahison qu’elle subit laisse des traces indélébiles que nous ne pouvons qu’imaginer.

Malgré tout, l’histoire des deux hommes est tellement tendre et vraie, que nous occultons malheureusement assez vite la femme bafouée.

Un très beau premier roman plein de tendresse et d’amour pour Eric Chacour.

Le magasin des jouets cassés (Julien Rampin)

note: 4Un feel good aux personnages attachants Mélanie - 9 septembre 2023

Voilà le genre de livre que je n’avais pas lu depuis longtemps, et un bon feel good de temps en temps c’est très agréable.

Un immeuble, des appartements, des histoires de vie, tout à fait le type de décor qui me plait. Nous rencontrons Lola, récemment séparée, et son fils Léon, Paul-Henry vieux bonhomme attachant et bibliothécaire ambulant du quartier, Martine vieille dame aigrie et commère.

Mais ces personnages sont sans doute plus liés qu’il n’y parait au premier abord. Ils sont attachants et drôles, tourmentés et joyeux, plein de regrets et d’espoir à la fois.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, aucune caricature de personnage, le tout est bien équilibré et le style agréable. La lecture est fluide et même s’il est possible de deviner aisément la suite, le récit sur différentes temporalités entretient un brin de mystère.

En bref, une lecture parfaite pour finir l’été sur une note plus légère et attaquer les récits torturés de la rentrée littéraire ;)

A ciel ouvert (Alice Riché)

note: 4 Pauline (Bibliothécaire) - 8 septembre 2023

Si la situation des migrants ne nous est pas inconnue, cela ne veut pas dire que nous comprenons ce que ces hommes, femmes et enfants traversent pour espérer un jour vivre dans un pays libre. Ici, Aya nous le rappelle avec dureté pour ne pas oublier qu’elle aussi est un être humain.

Voulant rejoindre son père et son frère en France, Aya, sa mère et son petit frère partent de Syrie dans l’espoir d’être réunis au plus vite. Malheureusement, comme des milliers de migrants, ils se retrouvent dans un camp en Grèce en attendant de peut-être avoir l’autorisation de partir. Les conditions de vie sont plus que précaires et on assiste impuissant à la perte d’espoir de la maman. Aya, têtue, téméraire et courageuse ne veut pas se laisser abattre.

Le personnage d’Aya est plus que marquant. Elle peut autant nous agacer que nous émouvoir. On découvre une petite fille devenir adolescente en prenant de l’assurance et ne se laissant pas marcher sur les pieds. Une vraie héroïne des temps modernes !

A lire et relire !

Gabi Hartmann (Gabi Hartmann)

note: 5Un incontournable du jazz actuel Justine - 5 septembre 2023

Malgré ses 31 ans, Gaby Hartmann a déjà les épaules d’une grande artiste. Pour ce 1er album, elle a collaboré avec Jesse Harris (connu pour avoir travaillé entre autres avec Norah Jones et Mélody Gardot).
La jeune parisienne marie les influences du jazz, de la bossa, de la pop, de la soul et du folk en jouant sur les sonorités du français, de l’anglais, du portugais ou de l’arabe. Avec elle, on ne s’ennuie pas car chaque chanson est unique.
C’est un album multiculturel, reflet de ses rencontres et de ses voyages. Personnellement, j’ai eu un coup de cœur pour le premier titre de l’album « Buzzing bee » que je ne me lasse pas d’écouter.

Moonage daydream (Brett Morgen)

note: 5Mission to Mars Olivier (bibliothécaire) - 1 septembre 2023

Enfin un documentaire à la hauteur du génie de David Bowie.

De Ziggy Stardust au Thin White Duke, d’Aladdin Sane à Halloween Jack, toutes les facettes de l’artiste sont disséquées dans un montage halluciné et psychédélique de Brett Morgen qui a sélectionné soigneusement les extraits (parfois subliminaux) pour illustrer la multitude des inspirations dont s’est nourri Bowie. Toutes ses personnalités sont représentées, dans une chronologie désordonnée et pourtant cohérente, au vu de la complexité artistique du personnage.

Ainsi, au milieu des interviews et des mots de l’artiste, on regarde défiler des extraits live (dont le fameux concert-adieu de Ziggy…), mais aussi des montages issus du cinéma expressionniste allemand (Nosferatu, Metropolis…), du théâtre traditionnel japonais Kabuki ou des programmes télévisés populaires des 60’s…parfois c’est Lou Reed qui apparaît, puis le mime Marceau se mêle à William Burroughs et Oscar Wilde. Cut-up, couleurs flash et acides, jamais un documentaire n’a été aussi sincère pour appréhender l’œuvre de l’artiste.

Londres, Los Angeles, Berlin (la trilogie « Station to Station », « Heroes » et « Low », est à mon avis le pilier artistique de sa carrière), Tokyo, Brett Morgen nous emmène dans la vie publique mais aussi privée et intime de Bowie, afin de mieux le cerner et le comprendre.

Un véritable voyage intersidéral et galactique dans la dimension du « Major Tom ».

Définitivement (Grand corps malade)

note: 4 Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 30 août 2023

On retrouve dans cet album, deux chansons de Grand Corps Malade « définitivement » et « Tu peux déjà » mises en images par Thomas Baas. Ce livre aborde la complicité entre un père et ses enfants.
Les illustrations de Thomas Baas accompagnent à merveille le texte rempli de tendresse et de sensibilité. Les dessins sont plein de douceur et de détails attendrissants. Un très bel album qui, s'adresse aussi aux adultes.

World psychedelic classics vol.5 : Who is William Onyeabor (William Onyeabor)

note: 5Qui c'est celui-là? Olivier (bibliothécaire) - 29 août 2023

Qui est ce mystérieux William Onyeabor ? On sait de lui qu’il est né au Nigeria en 1946, qu’il a publié 8 albums produits par son propre label Wilfilms records, entre 1977 et 1985. Il a été chef de son village, Enugu, situé au sud du Nigeria puis après sa carrière musicale, se consacre à la religion et devient pasteur.

C’est quelques années plus tard, et grâce au travail acharné de David Byrne (membre fondateur des Talking Heads et du label Luaka Bop) que le monde entier peut enfin entendre le son si particulier de William Onyeabor. En avance sur son temps, d’avant-garde, il utilise uniquement des claviers pour produire un son électronique, au groove unique mélangeant l’Afro-Beat, le Funk et le Disco, et ce, bien avant la naissance de la House Music.

Il suffit d’écouter « love is blind » ou « fantastic man » pour se rendre compte de l’extrême dimension « dancefloor » de ces titres ou « let’s fall in love » pour sa proximité avec la musique électronique moderne.

À l’heure où certains DJ européens tentent de remettre au goût du jour l’ « africanism » ou le « Disco Maghreb » (avec plus ou moins de talent…) comme argument de vente massif, il est bon de se rappeler qu’Onyeabor en a été l’un des pionniers, et cette aura de mystère qui plane autour de sa vie ajoute un charme particulier à cette compilation, indispensable.

DOG (Nathalie Bernard)

note: 4 Blandine (bibliothécaire) - 29 août 2023

Valérie Lavigne, lieutenant-détective de la SPVM de Montréal, reprend du service. Elle se voit confier l'enquête sur la disparition de deux adolescents, bientôt suivie de celle d'Alicia Lavoie.
Un seul indice relie ses 3 intrigues : les ados sont accros aux jeux vidéo et ont le même tatouage sur l’avant-bras : D.O.G, 3 lettres d’un jeu addictif qui lance des défis de plus en plus dangereux.
En parallèle de cette affaire, Valérie va faire un bond dans le passé, sur les traces de la disparition de son frère.
Un thriller qui évoque les dangers de certains jeux sur les réseaux.

L'obscur (John McGahern)

note: 3 JFP (BIBLIOTHÉCAIRE) - 26 août 2023

Pas facile, à l’approche de l’âge adulte, de faire des choix et d’en faire des bons. Quand, en plus, on grandit dans une région rurale et pauvre de l’Irlande très catholique de l’après-guerre, qu’on est élevé par un père mal aimant et que l’on côtoie des représentants de l’Eglise aux comportements ambigus. Publié dans les années 1960, L’obscur est un beau roman sur les tiraillements intérieurs propres à l’adolescence, sur la difficulté de s’extraire de son milieu d’origine et aussi sur le pouvoir libérateur du pardon. Un texte dans lequel beaucoup, hommes ou femmes, pourraient bien se reconnaître.

Il fallait que je vous le dise (Aude Mermilliod)

note: 5Une claque ! Coralie - 25 août 2023

J'ai adoré ce livre. Il permet de mieux comprendre les IVG d'un point de vue d'une jeune femme mais aussi d'un médecin qui essaye de comprendre aux mieux les femmes et leurs raisons. Je le recommande vivement, il m'a mis une claque !

Ceux qu'on rencontre en chemin (Nadia Mikail)

note: 3Le road-trip de la fin du monde Pauline (Bibliothécaire) - 25 août 2023

Comment réagiriez-vous si on vous annonçait qu’il ne vous restait plus que huit mois à vivre avant la fin du monde ?

Et bien c’est ce que doivent surmonter Aisha et sa mère. N’ayant pas vu sa sœur ainée partie depuis plusieurs années suite à une dispute avec sa mère, Aisha décide d’embarquer sa mère, son petit-ami, Walter, et les parents de ce dernier dans un road-trip à travers la Malaisie pour la retrouver.

Si ce roman s’annonce comme une dystopie ce n’est absolument pas le sujet principal. En effet, elle ne sert que de prétexte pour explorer les relations familiales, l’acceptation de soi et la guérison des blessures du passé.

Aisha, qui a souffert du départ de sa sœur et de la froideur de sa mère suite à la mort de son père, porte en elle une colère et une douleur extrêmement bien décrite par l’autrice. Si certains personnages comme Walter sont peut-être un peu lisses, le personnage d’Aisha au contraire nous attache à elle durant son voyage.

À lire !

Galère ! (Susie Morgenstern)

note: 4 Pauline (Bibliothécaire) - 25 août 2023

Alex, 15 ans, vit dans le Connecticut avec son père français. Lorsque ce dernier meurt, Alex est obligé d’aller vivre à Paris chez son oncle dont il ne connaissait même pas l’existence. Encore endeuillé, il doit alors reconstruire sa vie dans un pays ou la langue et le système scolaire lui sont complètement étranger.
Alors qu’il reprend tout doucement goût à la vie, un secret de famille vient tout chambouler.

Comme d’habitude, Susie Morgenstern nous offre un roman plein d’émotions et de peps. Les personnages sont extrêmement attachants et les dynamiques entre eux fonctionnent à merveille.

Seul petit bémol pour moi c’est ce secret de famille qui n’ajoute absolument rien à l’histoire et ne sert que de prétexte. Pour autant, si celui-ci m’a un peu fait sortir du roman, cela n’a rien gâché au plaisir pris pendant la lecture.

À lire et relire !

La cité diaphane (Anouck Faure)

note: 5Une cité qui ne laisse pas de marbre Rémi (Bibliothécaire) - 11 août 2023

Dans l'avalanche de romans qui sortent chaque semaine, il a quelque chose de poétique dans le fait que, précisément, c'est celui-là qui m'appela.
Belle couverture ? Titre intrigant ? Quelque chose de plus mystique ?
J'aime à penser un peu des trois.

Cette découverte fascinante, c'est aussi un peu celui de la Cité de Roche-Étoile. Merveille architecturale élancée vers le ciel, Roche-Étoile a connu la splendeur et la chute. Devenue mystérieusement une cité morte et silencieuse qui regorge de secrets. Dans un jeu narratif de construction et déconstruction, l'histoire va nous présenter la cité comme un personnage à part entière. Comprendre l'architecture et la poignée d'âmes qui errent encore ses rues sinueuses, c'est comprendre les secrets de Roche-Étoile.

Chaos, corruption rampante, folie, âmes damnées et pièges cruels se mêlent à l'amour, l'héroïsme, le courage et aux révélations divines.
Pour percer le secret de la cité, l'Archiviste d'une ville voisine va devoir s'enfoncer dans la cité de Roche-Étoile où il croisera des âmes damnées à l'aura légendaire. Un jeu de dupes commence alors entre l’archiviste et ces esprits égarés, dans les dédales d’une cité où la vérité ne se dessine qu’en clair-obscur, où dénouer la toile du passé peut devenir un piège cruel.
Travestissant les symboles et les récits, La Cité Diaphane construit un récit roman de Dark Fantasy avec de furieux élans gothiques.

Si à cause de ses faux-semblants et détours on peut parfois moins s'impliquer dans les personnages, il y a fort à parier que c'est une volonté de l'autrice pour mieux jouer avec les attentes du lecteur et troubler le récit par différents points de vues qui viennent régulièrement nous faire réévaluer les enjeux.
Premier roman d'Anouck Faure, il faut souligner la prise de risque et l'audace d'un tel récit. Chose remarquable qui participe grandement au voyage, la présence de gravures réalisée par l'autrice qui est aussi plasticienne.

Étrange dans sa forme avec sa structure narrative, très originale et délicieusement vénéneuse, la Cité Diaphane est un roman qui marque et dont il est difficile de penser qu'il ne restera pas gravé dans un coin sombre de votre mémoire.
Mais n'est-ce pas précisément ce que voulait ce livre ?

Arpenter le paysage (Martin de La Soudière)

note: 5On apprend la géographie avec les pieds Stephane (Bibliothécaire) - 8 août 2023

L’auteur associe son vécu à l’imaginaire et dévoile quel promeneur, quel observateur il est devenu à force d’arpenter les paysages. Dans ses pages, pas d’éloge de la randonnée, ou du culte de l’effort
C'est un livre important tant dans sa forme que dans son contenu: on papillonne avec allégresse au fil de ses pages y découvrant tel ou tel auteur épris de tel ou tel paysage
Il accorde ainsi une place éminente à Fernando Pessoa qui, à sa manière discrète, a si longtemps « arpenté » les rues de Lisbonne et pour qui « voir, c’est avoir vu »
Ce livre est aussi et d’abord une invitation à la lecture des écrivains du voyage, non ceux qui écrivent pour voyager et raconter leurs épreuves, mais ceux pour qui l’écriture est en définitive plus importante, plus précieuse que le déplacement dans l’espace

La palourde (Sigolène Vinson)

note: 4Conte écolo-romantique Stephane (Bibliothécaire) - 8 août 2023

Ce titre intriguant m'a tout de suite happé, tout comme sa couverture, harmonieuse et colorée avec ses méduses
Sigolène Vinson s'interroge sur l'avenir d'un écosystème, victime de l'activité humaine et de ses destructions. Cette plongée dans l'étang de Berre, pour le citer, est à la fois drôle, touchant et poétique. Le petit monde qui vit autour de l'étang a ses rites, son langage. Ses inquiétudes aussi, liées à l'usine électrique qui déverse ses eaux, aux butins de pêche de moins en moins miraculeux
Un roman étonnant qui m'a bien plu qui pose beaucoup de questions quant à l'impact de l'Homme sur le Vivant...

Charamba, hôtel pour chats n° 1
Bobine s'en mêle (Marie Pavlenko)

note: 4 Blandine (bibliothécaire) - 4 août 2023

Vous aimez les chats, ce livre est fait pour vous.
Charamba est un hôtel qui accueille des chats dont les maîtres sont partis en vacances. Les pensionnaires à l'année s'occupent de ces nouveaux arrivants et dénouent de bien mystérieuses affaires.
À mettre entre toutes les mains des petits curieux, dès 8 ans.

Hajiki uta (Meiko Kaji)

note: 4La femme scorpion en microsillons Olivier (bibliothécaire) - 3 août 2023

Si vous aimez le cinéma de Quentin Tarantino, vous avez sûrement entendu Meiko Kaji chanter l'une de ses sublimes chansons dans la bande originale de Kill Bill 2. Vous l'avez peut-être également vu dans le rôle de la Femme Scorpion ou de Lady Snowblood, des films classiques du cinéma japonais du début des années 70, dont s'est largement inspiré le réalisateur américain. Véritable icône dans son pays, elle a également sorti pas moins de 12 albums qui vont pour la plupart être réédités par le label Wewantsounds.

Empreint d'une pop aux orchestrations sophistiquées, ce "Hajiki Uta" rappelle les plus grandes heures de compositeurs tels qu'Ennio Morricone, Jean Claude Vannier, Lee Hazlewood ou John Barry. Une époque où les instruments baroques et classiques avaient pleinement leur place dans les arrangements de musique dite "populaire". Les cuivres et cordes sont donc présents en nombre, et le son de la basse nous évoque les plus grands disques de Serge Gainsbourg (pensez à la basse caractéristique de Melody Nelson).

On navigue donc dans un disque qui flirte entre la pop atmosphérique et le funk groovy, au charme incandescent et original, pour ceux qui aiment le voyage, la découverte et le charme des 70's.

L'entaille (Antoine Maillard)

note: 1Une ambiance angoissante, une histoire difficilement compréhensible Mélanie - 2 août 2023

Première BD de l’auteur, l’album est réalisé uniquement au crayon à papier. Un tueur fou, terrorise une petite ville côtière et plus particulièrement des adolescents qui fêtent la fin d’année scolaire.

Le dessin est parfois effacé, les visages flous, l’ambiance angoissante, le décor est planté et fait froid dans le dos. Par contre en terme d’histoire, je suis plus que septique. J’ai horreur de finir un roman sans que mes interrogations n’aient trouvé de réponses. Or là en tournant la dernière page, ma tête est remplie de questions. Je ne suis pas contre faire travailler mon imaginaire pour boucher quelques trous, que l’auteur aurait laissé la à dessin, mais là ce sont des gouffres.

L’histoire est biscornue, elle part un peu en tous sens, sans que l’on retombe sur nos pattes à la fin. J’ai des difficultés à voir le côté « récit initiatique » mentionné en description du livre.

Je n’ai absolument pas accroché à ce roman graphique, malgré un coup de crayon que l’on devine talentueux, et j’avoue ne pas comprendre l’engouement sans réserves des critiques de presse.

Keep hope (Nathalie Bernard)

note: 4 Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 2 août 2023

Après "Sept jours pour survivre", Nathalie Bernard et Frédéric Portalet reviennent avec une nouvelle aventure pour le duo d’enquêteurs québécois. Valérie Lavigne et Gauthier Saint-James reprennent du service pour venir à bout d'une ancienne affaire de disparition de mineur. Un roman policier aux allures de thriller psychologique, qui mêle à la fois quête d'identité, traumatisme, traque et espoir. « Keep hope » va vous tenir en haleine du début jusqu'à la fin. Ce roman a reçu le prix 2021 des Incorruptibles pour le niveau 3e-Seconde.

Sans moi (Raphaële Frier)

note: 4 Blandine (bibliothécaire) - 2 août 2023

Un roman court sur l'adolescence, les premières fois, l'insouciance. Céleste et Damien s'aiment à la folie mais tout bascule lorsque Céleste apprend sa grossesse. Damien ne sait pas quoi ni comment faire, il fuit et ne veut pas affronter la réalité. Jusqu'au jour où Céleste accouche...

Conte de fées (Stephen King)

note: 5Conte de fées Laurence - 29 juillet 2023

Très belle histoire de Stephen King qui jongle entre 2 mondes parallèles où le courage, l’amour, la persévérance et la solidarité ne font qu’un. 715 pages que l’on ne voit pas passer.
Un très bon livre !!!

Gazelle punch (Nancy Guilbert)

note: 4 Blandine (bibliothécaire) - 28 juillet 2023

Gazelle punch est un coup utilisé en boxe pour mettre KO. Vous vous attendez à lire un livre sur la boxe, pas du tout !!! Par contre, c’est un sacré coup de poing que vous allez recevoir.
15 jours et 15 jours seulement pour se reconstruire. Chaque été, Violette, 50 ans, accueille un ado en difficulté. Une fois n’est pas coutume, c’est 2 ados qu’elle va accueillir, Dempsey et Livia, bien abîmés par la vie. Ils vont découvrir l’Ardèche et des activités telles que l’escalade, le canoë, la sculpture pour reprendre goût à la vie et confiance en soi.
Une lecture poignante qui explore toutes sortes d'émotions, un livre tendre et optimiste, sans pathos, qui redonne foi en l'humain.

Tout le bleu du ciel (Mélissa Da Costa)

note: 5feel good Aurélie - 19 juillet 2023

Un roman feel good qui aborde pourtant des sujets très profonds.

Betty (Tiffany McDaniel)

note: 5Magnifique roman Aurélie - 19 juillet 2023

J'ai beaucoup apprécié ce roman, narré selon le point de vue d'une petite fille. Il est agréable de voir le monde à travers ses yeux et de suivre son accomplissement jusqu'à l'âge adulte.

Vol au-dessus d'un nid de coucou (Ken Kesey)

note: 5Un classique agréable à écoute Aurélie - 19 juillet 2023

Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, je vous recommande ce classique de la littérature américaine.
Pour ceux qui connaissent, je vous recommande cette version audio lu par Philippe Spitéri dont la voix sonne juste avec chacun des personnages.