La magie de la réalité (Richard Dawkins)
L’américain Richard Dawkins fait le pari de la vulgarisation sans rien enlever à la complexité de ce qu’il expose. Un livre à mettre entre les mains d’ados. Dans le même registre, Saskia vous recommande le visionnage de la chaîne YouTube « La tronche en biais » du français Thomas C. Durand.
Eux sur la photo (Hélène Gestern)
Dans ce premier roman en partie épistolaire et au suspense réussi, l’enquête que mène la narratrice l’amènera surtout à faire des découvertes sur elle-même.
Le commis (Bernard Malamud)
Dans ce deuxième roman de l’un des plus célèbres écrivains juifs américains, il est question de bonté, de rédemption, de coups du sort et de fatalité.
Attends-moi ! (Stéphanie Blake)
« Attends-moi » aborde une angoisse enfantine, la peur de la séparation. Ce livre fonctionne sur un graphisme épuré et une narration portée par l’image. C’est simple, efficace et drôle. Une histoire courte, qui va à l'essentiel. Cet album est idéal pour les plus petits.
In waves (A. J. Dungo)
Climax (Thomas B. Reverdy)
Arbre de l'oubli (Nancy Huston)
Il y a Shayna, la fille, afro-américaine issue d’une GPA et qui, pour retrouver sa mère biologique, se rend à Ouagadougou. Il y a Joel Ravenstein, le père, avocat juif dont la famille est marquée par la Shoah. Il y a Lily-Rose aussi, son épouse, que la poursuite d’études a sauvé d’une famille et passé traumatiques. Ponctué d’extraits de journaux intimes, empreint de militantisme, le récit entrecroisé de leur histoire commune évoque le retour au pays des victimes de l’esclavage.
Âge tendre (Clémentine Beauvais)
Obligé d’effectuer un service civique de 10 mois, le jeune Valentin se retrouve, à cause d’un quiproquo, dans un Ehpad de Boulogne-sur-mer à s’occuper de malades d’Alzheimer. Pas facile pour cet ado qui entretient avec les autres des relations naturellement compliquées... Très réaliste dans sa description d’Alzheimer, ce roman est surtout original par sa forme : on avance dans le récit en lisant le mémoire de « stage » de Valentin.
Ivo & Jorge (Patrick Rotman)
Cette double biographie met en parallèle les parcours d’Yves Montand et de Jorge Semprun. Le premier, autodidacte, fils d’immigrés communistes italiens, est issu du milieu ouvrier. Né dans une famille d’intellectuels, le second a pour père un membre du gouvernement républicain espagnol que la guerre civile en 1936 contraint à l’exil. Engagé dans la Résistance pendant la deuxième guerre mondiale, Jorge Semprun sera déporté à Buchenwald. C’est par le biais de Simone Signoret, que les deux hommes se lient d’amitié. Tous deux communistes, leur position par rapport au parti évoluera avec le temps. Un récit où l’on croise nombre de personnalités marquantes de l’époque, de Marilyn Monroe à JFK.
Autobiographie d'un poulpe et autres récits d'anticipation (Vinciane Despret)
Vinciane Depret, philosophe et psychologue, livre ici un roman d’anticipation sous la forme d’une série de contributions scientifiques où il est beaucoup question d’éthologie, cette science qui s’intéresse aux comportements des animaux. Elle imagine qu’au troisième millénaire, l’homme finit par percevoir les animaux comme des êtres dotés d’un langage, de poésie, de mythes, de valeurs. Un langage du corps est ainsi créé pour communiquer avec des poulpes... Un roman inclassable et fascinant.
Ne t'arrête pas de courir (Mathieu Palain)
Le deuxième livre de Mathieu Palain est consacré à la vie de Toumany Coulibaly. Athlète français de haut niveau, plusieurs fois champions, il commet aussi fréquemment des cambriolages, ce qui lui vaut d’être actuellement en prison. Intrigué, l’écrivain et journaliste Mathieu Palain le rencontre pour en savoir plus. Il découvre alors les origines maliennes de Toumany, ses 17 frères et sœurs, l’athlétisme qui ne rapporte rien, l’univers carcéral et une justice à deux vitesses. Incarcéré, Toumany Coulibaly continue à s’entraîner avec en ligne de mire les JO de 2024.
Fantasia chez les ploucs (Charles Williams)
Dans ce roman publié aux Etats-Unis en 1956, Billy, 7 ans, vit avec son père, bookmaker véreux. Pour échapper aux services sociaux, tous deux migrent en Californie chez l’oncle de Billy, roi des arnaques en tous genres. C’est le début d’une série de rebondissements tous plus loufoques les uns que les autres. Une histoire à se tordre de rire, vue à travers les yeux d’un enfant.
Il n'est si longue nuit (Béatrice Nicodème)
L'essentiel du roman se déroule dans l’Allemagne de 1945 où un tout jeune homme ayant appartenu aux Jeunesses hitlériennes se met en quête de ses origines. Dans un pays agonisant que se déchirent Etats-Unis et URSS et où subsistent des violences raciales, il rencontre des soldats noirs américains qui lui parlent de la ségrégation qu’ils subissent chez eux. C’est son regard d’adolescent sur les événements qui font tout le sel de ce roman.
Comprenne qui voudra (Pascale Robert-Diard)
Gabrielle Russier, c’est une professeur de lettres qui détonnait par ses méthodes d’apprentissage, sa proximité avec ses élèves et une imprudence qui la conduisit au drame. Dans un style clair, ce récit à la fois chronologique et thématique qui repose sur des témoignages d’amis de Gabrielle fait ressentir le climat de la France de 1968 et ses aspirations à une liberté sans contrainte. A emprunter également à la médiathèque : le film « Mourir d’aimer » avec Annie Girardot dans le rôle principal.
Les voies parallèles (Alexis Le Rossignol)
La Géante (Laurence Vilaine)
Plein gris (Marion Brunet)
"Plein gris" est un thriller psychologique d’une efficacité redoutable. Nous sommes sur un voilier en pleine tempête. A son bord, quatre jeunes avec un cadavre sur les bras... La tension grimpe autant que les vagues se creusent. Comment est mort Clarence ? Que s'est-il passé ? La tempête a-t-elle eu raison de lui, ou bien les querelles d'adolescents ont-elles été plus fortes que la vie ? Que vont devenir Elise, Victor, Sam et Emma ?
Le roman nous tient en haleine par son suspens et les interrogations qu'il suscite. Marion Brunet nous happe, nous surprend encore et toujours. Très bien ficelé, le récit remonte dans le passé des ados pour nous parler de leur rencontre, de leurs amitiés et amours grandissants, de leurs humeurs, puis de l'arrivée d'un petit nouveau dans la bande. En tournant la dernière page, il nous reste les frissons et le sentiment d'avoir échappé à quelque chose de terrible. Une lecture angoissante et addictive !
Temps de chien ! (Deluc Edouard)
Alcool, divorce, précarité : trois excellents sujets pour une comédie qui a du chien ! Des sujets sociétaux modernes abordés avec un humour très bien dosé, sans se prendre au sérieux malgré les thèmes choisis, permettant au film de remporter le prix du meilleur téléfilm au festival de la fiction de La Rochelle.
On suit ici Jean, un père de famille au bord du gouffre, qui perd son logement (qu’il avait l’habitude de sous-louer), qui n’a presque plus la garde des enfants et qui en plus perd son travail : en effet, l’alcool et la conduite d’un bateau-mouche ne sont pas compatibles. Cette descente aux enfers l’amène à rencontrer Victor, un marginal paumé incarné par le très bon Pablo Pauly (« Quibron » dans la web série En Passant Pécho, réalisé par le fils de F. Hollande).
Jean et Victor vont alors former un duo attachant, devenant très vite complices, notamment suite à un vol dans un musée (hilarant) orchestré ensemble. Jean l’alcoolique et Victor le paumé vont donc enchaîner les plans foireux pour survivre tout au long de l’intrigue avant, évidemment, un dénouement heureux.
Une comédie française qui nous change un peu des bonnes morales resservies par la clique habituelle d’acteurs sur-utilisés, mais restant d’une certaine manière, un feelgood movie avec une belle ode à l’amitié soudaine. À regarder sans hésiter sur ArteVOD grâce à l’abonnement à la médiathèque.
Nonna gnocchi (Susie Morgenstern)
C’est une histoire toute en dialogues, très vivante, gourmande et drôle. L’autrice semble s’être régalée en écrivant ce roman, elle évoque la cuisine italienne, la dolce Vita, les relations intergénérationnelles. On retrouve l’humour malicieux de Susie Morgenstern dans ce roman sur vitaminé. Un roman jeunesse rythmé où l'humour est très présent. A lire dès 9 ans !
Parler comme tu respires (Isabelle Pandazopoulos)
Dans ce roman, différentes thématiques sont abordées avec sensibilité : le handicap, les secrets de famille, l'homophobie, la quête d'identité, la difficulté de trouver sa voie professionnelle et l'affirmation de soi. Comme dans chaque roman d’Isabelle Pandazopoulos, les personnages sont intenses, l’écriture est fine et sensible. Nul doute que le lecteur se laissera émouvoir par ce récit riche en rebondissements.
Tokyo godfathers (Satoshi Kon)
Mes enfants de 10 et 12 ans n'ont pas du tout aimé, car les sujets abordés sont difficiles dans un contexte glauque qui les a effrayé.
Le film n'est pas adapté au tout public comme indiqué sur la jaquette.
Sur la plage de Chesil (Ian McEwan)
Ce roman raconte la nuit de noces mouvementée d’un couple de jeunes anglais du début des années 60.
Le désir féminin est au cœur de ce livre qui éclaire sur ce qu’aimer l’autre signifie.
Le secret du mari (Liane Moriarty)
Alors que son mari est en déplacement, une femme d’un milieu aisé découvre dans la grenier de sa maison une enveloppe portant l’inscription « à n’ouvrir qu’après ma mort ».
Faut-il nécessairement tout connaître de son conjoint ? C’est la question que se serait posée la protagoniste de ce roman fort si elle avait su ce qu’entraînerait la découverte du secret de son mari.
La grande école (Nicolas Mathieu)
La grande école, cet album magnifiquement illustré nous entraîne dans l’univers d’un petit garçon qui comme beaucoup de petits garçons, n’arrête pas de poser des questions à son papa.
Cette histoire parle de la rentrée dans « la grande école », mais pas que, elle parle du temps qui passe, de la relation père-fils et de l’appréhension des nouveaux évènements bons ou mauvais de la vie. Ce livre pourrait se lire comme un poème et c’est pour cela qu’il nous touche autant.
Le syndrome du spaghetti (Marie Vareille)
« Le syndrome du spaghetti » est un roman réconfortant, une histoire qui nous fait rire, mais surtout pleurer... Un roman qui retrace les rêves perdus, la force de se réinventer, la puissance des liens. Ce récit est à la fois bouleversant et amusant , fort et sensible, bienveillant et plein d'espoir. Marie Vareille a l'émotion juste et les mots qu'il faut pour la faire naître. Entre rire et larmes, comme la vie.
Imagier des couleurs de la nature (Pascale Estellon)
Library Wars : Love & War n° 1
Library wars (Kiiro Yumi)
Un super manga que j'ai dévoré du début à la fin. Le personnage d'Iku est très amusant et contraste avec les autres personnages du livre avec lesquels elle s'entend bien. Je lui met la note maximale car je l'ai adoré, vraiment.
Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner (Patrice Van Eersel)
Les progrès dans le domaine de l’imagerie cérébrale et le décloisonnement entre disciplines ont permis de découvrir qu’à condition d’être stimulées, les neurones pouvaient se régénérer. En bref, le cerveau a besoin que l’on médite un peu, que l’on ait une vie affective réussie et que l’on soit curieux beaucoup !
La vraie vie (Adeline Dieudonné)
Dans cette histoire dure mais prenante contée à la première personne, on ne peut que s’attacher au destin de cette préado combattante portée par l’amour inconditionnel qu’elle voue à son petit frère.
Jacky au royaume des filles (Riad Sattouf)
Après « Les Beaux Gosses » en 2009, Riad Sattouf fait à nouveau briller le talent de Vincent Lacoste, dans son deuxième long-métrage. Après le rejet social, Sattouf s’attaque ici à la domination patriarcale en nous plongeant dans un pays fictif complétement loufouque qui mélange entre autre des codes d’anciens régimes communistes et de sociétés musulmanes patriarcales. Dans ce pays, la « République populaire et démocratique de Bubunne » , les hommes, soumis, se couvrent de la tête au pied et restent discrètement à la maison s’occuper des enfants, pendant que les femmes, de véritables brutes, dominent la vie politique, économique et militaire et choisissent leurs « marions » (maris) sans vraiment se soucier du consentement.
Un événement va bousculer la vie du jeune Jacky : la cérémonie de la grande bubunerie : rituel durant lequel la colonelle du pays (incarnée par Charlotte Gainsbourg), choisit son homme parmi une foule de prétendant, en lui passant une laisse autour du cou (chacun y trouvera son interprétation). Jacky ne va alors avoir qu’une obsession : être l’élu, celui que choisira la colonelle, afin de quitter ses conditions de vie misérables et de s’installer dans le palais présidentiel.
Une comédie française absurde avec une tentative de prise de conscience qui ne laissera pas indifférent, avec une fin à la hauteur des attentes semées le long du film.
Kérozène (Adeline Dieudonné)
J'ai trouvé cet ouvrage bien écrit et agréable à lire sous cette forme de nouvelles, mais déconcertant et sordide....
Une femme entre deux mondes (Marina Carrère d'Encausse)
Dans ce deuxième roman de la célèbre animatrice de télévision qui met en scène une rencontre inattendue et révélatrice, il est beaucoup question de la condition des femmes, dans et à l’extérieur de la prison.
Autopsie d'une femme plate (Marie-Renée Lavoie)
Via de courts chapitres, on assiste à l’écroulement du monde de Diane puis à ses tentatives de reconstruction dans une maison qui joue un rôle central. Spontanée, un peu fofolle, Diane donne parfois des coups de masse aux objets trop évocateurs de sa vie de couple, sa manière à elle d’aller de l’avant...
Vivre ses vies (Véronique Petit)
« Vivre ses vies » est un roman à visée philosophique, il interroge sur le sens de la vie. Il oblige à se questionner sur ses propres choix : égoïstes ou tournés vers les autres ? Quand on a 13 ans, on pense avoir toujours le choix mais parfois la vie décide seule et bouleverse les plans. Une lecture originale et addictive !
Parents orphelins (Sophie Nanteuil)
Ce livre est autant un guide pratique qu’un livre témoignage. On y trouve la parole de parents endeuillés de l’avenir ; de soignants qui expliquent et déculpabilisent sur certaines questions que toutes les mères se sont posées. Il y a également la parole des proches : les enfants d’avant et d’après, les grands-parents et la façon dont ils ont vécu cette perte. Ce livre évoque également les démarches administratives et les aides possibles. Et surtout, il montre bien que chaque parcours est unique et a sa propre temporalité.
Le dernier homme n° 1 (Margaret Atwood)
Hélène a été séduite par cette trilogie de Margaret Atwood, auteur
du désormais célèbre roman « La servante écarlate ». Elle nous offre ici une
captivante dystopie qui plaira sans conteste aux amateurs du genre. Le 1er
volume se concentre sur le point de vue d’un personnage principal appelé «Snowman» et dans les 2 tomes suivants, on retrouve le même univers à partir du point de vue d’autres personnages.
American darling (Russell Banks)
Madeleine s’enthousiasme pour ce roman américain. Les thématiques abordées sont nombreuses : la sauvegarde des chimpanzés, les enfants soldats, l’histoire du Liberia etc. mais c’est surtout la quête d’identité d’Hannah, une femme atypique, qui est développée ici. Russel Banks décrit particulièrement bien la vie d’une femme occidentale en Afrique.
Der Andere (Bernhard Schlink)
Claude-Marie a trouvé cette nouvelle attachante. Écrite par l’auteur du best-seller
« Le liseur » , elle raconte, tout en subtilité, les mensonges et trahison d’un couple. Elle met surtout en exergue l’importance des « autres ». L’édition présentée ici est en version bilingue, Claude-Marie aime à se rappeler que les œuvres ont une langue originale.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai (Serge Marquis)
À la fois roman et livre de développement personnel, cette fiction aborde les grands thèmes de la vie. Marie-Gaëlle a été très touchée par ce texte profond à l’écriture sensible. On y parle beaucoup de l’égo et du sens que l’on donne à sa propre existence. C’est un roman initiatique et philosophique.
Edmond Ganglion & fils (Joël Egloff)
Malika sait nous faire passer l’humour contenu dans ce roman et celui de Joël Egloff en
contient, comme toujours, beaucoup ! En effet, écriture décalée et humour noir sont les
ingrédients favoris de cet auteur.
Noire n'est pas mon métier (Collectif)
Paru au moment du Festival de Cannes 2018, c’est un ouvrage qu’il faut prendre le temps de lire si l’on est sensible au problème du racisme. L’infériorisation systématique et l’érotisation du corps de la femme sont des éléments qui ressortent particulièrement. Tous les témoignages sont intéressants, très bien écrits et apportent, chacun à leur façon, une pierre à l’édifice dans ce combat.
Les mille et une vies de Billy Milligan (Daniel Keyes)
Comment devient-on un monstre ? Quelle est la psychologie des criminels ? Ce livre a
chamboulé Benjamin et l’a amené à se poser beaucoup de questions. Lecture
troublante à laquelle il repense souvent et qui fait l’objet de débats parmi ses amis.
Un balcon en forêt (Julien Gracq)
La description des paysages et de la nature est retranscrite dans une écriture poétique et dense. L’hiver s’installe, la menace approche… Blandine savoure lentement la lecture de ce roman tant elle l’apprécie.
Culottées n° 1 (Pénélope Bagieu)
« Culottées » est une BD grand format, en 2 tomes, à l’esthétique très soignée, à la technique originale (Photoshop). Son auteur, la pétillante Pénélope Bagieu, nous livre une trentaine de portraits de femmes de toutes les époques et tous les continents. Chanteuse, vulcanologue, bandit, intellectuelle, elles ont un point commun : celui de conduire leur vie comme elles l’entendent. Comprenant entre 6 et 10 pages, chaque portrait raconte la naissance, le milieu social, le contexte historique dans lesquels l’« héroïne » a évolué et les obstacles qu’elle a surmontés. Le résultat est pédagogique, émouvant, drôle, optimiste et montre que chaque acquis est toujours précédé d’un long combat.
Leïlah Mahi 1932 (Didier Blonde)
L'auteur n'a pas été au bout de son enquête et beaucoup d'incertitudes demeurent autour de cette jeune femme qui a eu un destin tragique. Néanmoins, ce texte exerce une certaine fascination lors de la lecture et tient en haleine.
Courir (Jean Echenoz)
Cette biographie d'Emil Zatopek, un étrange personnage, racontée de façon neutre et avec beaucoup d'ironie est passionnante. L'écriture de Jean Echenoz est subtile, ce qui n'est pas dit se comprend entre les lignes. Derrière le destin de ce coureur se déroule l'Histoire de la Tchécoslovaquie.
Des chauves-souris, des singes et des hommes (Paule Constant)
Les thématiques abordées dans ce roman sont intéressantes : les valeurs des villageois, l'écologie, la vie dans les villages. Néanmoins les personnages de Virgile et Agrippine sont top caricaturaux et manquent de profondeur. La fin est un peu trop rapide et, du coup, on sort de cette lecture avec un sentiment mitigé.
Le livre d'un été (Tove Jansson)
Ce roman, car il n'est jamais "gnan-gnan", chronique avec une justesse infinie et beaucoup d'humour les relations petite-fille/grand-mère. Il est d'une grande richesse car la nature y est très présente et la vie sur ces îles très spartiate.
La Daronne (Hannelore Cayre)
Dans ce roman de l’avocate pénaliste Hannelore Cayre, il y est question d’une mère célibataire, juive pied-noir, embauchée au noir comme traductrice dans un tribunal. Ses contacts avec des trafiquants de drogue conjugués à ses difficultés à boucler ses fins de mois l’amèneront à se lancer dans le commerce du cannabis. Un livre qui dénonce les travers de la justice française, plus prompte à écraser les petites gens qu’à s’attaquer aux puissants.
Gabacho (Aura Xilonen)
« Gabacho », c’est le terme qu’utilisent les Mexicains pour parler de ceux de l’autre côté de la frontière, les Américains. C’est aussi le titre du premier roman d’un très jeune auteur du Mexique, récit de la lente intégration aux États-Unis de Liborio, immigré encore mineur qui finira par devenir libraire. À l’image des premières pages du livre qui mettent en scène une bagarre, la langue y est brutale, foisonnante, riche d’expressions argotiques et restitue bien la violence subie par le « héros » qui n’en manque pas moins d’humour et d’autodérision.