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Rita (Marie Pavlenko)

note: 5 Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 28 mars 2024

Dans ce roman qui se lit comme un interrogatoire, Marie Pavlenko donne la parole aux amis de Rita : Viggo, Romane et Timour. Ils racontent successivement l’arrivée de Rita dans leur lycée puis leur amitié. Tous ces témoignages permettent de reconstituer le fil de l'histoire, jusqu’à la prise de parole finale de Rita. On voit se révéler la personnalité de chacun et son rapport à l’autre. Des adolescents qui, malgré le fait qu’ils évoluent dans des milieux sociaux très différents, se sont "trouvés" mais ils n’ont pas pu, n’ont pas su voir le drame pourtant à l’œuvre. En faisant le portrait de Rita, la romancière met un visage sur la pauvreté et ses ravages. Marie Pavlenko dévoile dans ce roman un côté sombre, elle décrit une descente aux enfers mais tout cela avec une certaine pudeur qui nous bouleverse.

L'amour (François Bégaudeau)

note: 5L'amour vu par Begaudeau Eveline - 27 mars 2024

Une vie de couple des années soixante à aujourd'hui dans la plume habile et la mélancolie romantique de François Bégaudeau. Un couple que l'on suit dans le temps fluide de leur amour, dans leur côte à côte, dans leur face à face, dans la vie qui passe, inséparable ...J'ai adoré et été emmenée dans ce flash-back intimiste et simple d'une vie normale. Je recommande ++++

Chaos for the fly (Grian Chatten)

note: 4No future ? Olivier (bibliothécaire) - 15 mars 2024

Il aura fallu à peine 2 ans pour que le chanteur des Fontaines DC, vienne nous taquiner les oreilles après l’excellent « Skinty Fia ». Loin de l’énergie post-punk du groupe irlandais, Grian Chatten nous livre ici un album intime et élégant, proche du folk et de la pop.

Au-delà de la guitare acoustique toujours présente, les arrangements sont soignés, riches et ajoutent une dimension baroque à l’ensemble, sans pour autant enlever toute la simplicité qui rend chacun des titres plus efficaces les uns que les autres.

C’est donc un 1er essai réussi, sombre et mature, introspectif et posé, qui emprunte autant à Léonard Cohen qu’à Lee Hazlewood.

Alors en solo ou en groupe, on attend impatiemment la suite !

Tant que fleuriront les citronniers (Zoulfa Katouh)

note: 5 Pauline (Bibliothécaire) - 12 mars 2024

Derrière cette couverture aux couleurs magnifiques et ce titre plein de poésie, ce livre cache un récit plein de douleurs mais également d’espoir. L’autrice, Zoulfa Katouh, nous livre le quotidien des syriens pris en otages entre l’armée de Bachar el-Assad et l’armée libre syrienne. Elle nous confronte aux bombardements incessants, à la torture, aux viols, à la famine et au manque de ressources médicales.
Nous vivons cette révolution à travers les yeux de Salama qui n’ayant fait qu’une année d’étude en pharmacie, se retrouve chirurgienne dans l’hôpital de Homs. En quelques mois, elle perd toute sa famille exceptée sa belle sœur enceinte, à qui elle s’accroche de toutes ses forces.
Cette relation a été pour moi la plus importante et la plus belle de ce roman. Deux femmes, deux sœurs qui sont capables de tout l’une pour l’autre.

Un vrai coup de cœur pour ce roman !

Batman & Joker deadly duo (Marc Silvestri)

note: 3Quoi !? Batman et le Joker font équipe ? Nicolas (bibliothécaire) - 8 mars 2024

Batman et le Joker du même côté, voilà de quoi attiser l'attention des fans et des curieux. Et s'il est délicieux de voir se développer la relation amour-haine entre les deux personnages, figurez vous que le récit ne s'arrête pas au simple fan-service. Pour réunir la chauve-souris et le clown, il a fallu une menace particulièrement dangereuse, et là réside finalement le véritable intérêt du récit : comment un super-vilain peut-il nécessiter l'intervention du "deadly duo" ? Et de quel super-vilain parle-t-on ?
Un récit qu'on dévore d'une traite, servi par un dessin incisif et efficace. En cuisine : le succulent Marc Silvestri.

Hisingen blues (Graveyard)

note: 4C'est du réchauffé ? Olivier (bibliothécaire) - 7 mars 2024

Si les groupes à pattes « d’eph’ » qui sentent le patchouli ont été nombreux à reprendre le créneau « hard-rock revival 70’s », peu ont su réellement se démarquer et exploiter leurs influences au-delà des attentes de la petite communauté des fans porteurs de vestes « patchées ».

Là où les suédois de Graveyard visent juste, c’est dans la capacité à enchaîner des tubes, qu’ils soient exécutés pied au plancher à la manière de Grand Funk Railroad (« Ain’t Fit to Live Here », « Hisingen Blues ») ou résolument blues/soulful avec des titres slows comme « Uncomfortably Numb » ou « The Siren », qui convoquent les fantômes endiablés d’Howlin’ Wolf et de Janis Joplin. Le dosage entre riffs ravageurs et ballades fiévreuses est parfait, tout en nuances.

Graveyard, avec ce second opus, remplit le contrat du groupe « revival », en respectant la recette initiale sans tomber dans la caricature : Groove, esprit 70’s (jusqu’à enregistrer le disque 100% en analogique) et sincérité !

Une ville de papier (Olivier Hodasava)

note: 4Quand la Réalité dépasse la Fiction Stephane (Bibliothécaire) - 5 mars 2024

Un livre effectivement inclassable: documentaire sur les villes imaginaires? roman biographique? roman historique? farce?
Petit bonus: L’auteur a un blog « Dreamlands Virtual Tour » : depuis 10 ans, il publie tous les jours des photos prises à partir de Google Maps et Google Street View. Il invente des petites histoires, propose quelques commentaires poétiques ou esthétiques…

L'énigme de la stuga (Camilla Grebe)

note: 4Le mystère de la chambre jaune… Stephane (Bibliothécaire) - 4 mars 2024

L’énigme de la stuga est à la fois une passionnante enquête policière, un mystère à huis-clos (façon Le mystère de la chambre jaune), un suspense psychologique et un drame familial. Tout comme dans son dernier roman L’horizon d’une nuit, la famille est au centre du récit, avec des personnages d’une grande finesse et d’une belle profondeur.
La marque de fabrique de l'auteure se reconnaît de loin et son sixième roman ne fait pas exception à la règle : un cold case, une habile construction mêlant passé-présent en alternant différentes voix et une plume d’une grande fluidité. Avec au passage une critique acerbe du monde de l'édition...
En somme, un thriller psychologique efficace!

Le monde jusqu'à hier (Jared Diamond)

note: 4Prendre du recul Natha (bibliothécaire) - 1 mars 2024

Prendre du recul, se rendre compte qu’il existe d’autres façons de penser, de faire société, toutes aussi légitimes, est à la fois agréable et déstabilisant.
Le commerce, l’éducation des enfants, le traitement que l’on réserve aux personnes âgées, la manière de rendre justice, les violences et les guerres etc. Jared Diamond balaye un grand panel de thèmes, sans jamais donner de leçons.
Les modes de vie des sociétés traditionnelles sont parfois enjolivées, idéalisées, prises pour modèle d’une sorte de retour à la nature, à l’essentiel, aux valeurs simples. Et même si parfois elles nous inspirent, cet essai, plutôt dense, échappe à cette tendance et l’on peut se sentir bousculé dans ses convictions. Malgré tout, on en ressort avec un grand sentiment d’ouverture.

Pour commencer en douceur à lire de l’ethnologie, "Le Papalagui" est fait pour vous. Si vous êtes déjà un peu mordus, "Affables sauvages" de Francis Huxley et "Tristes tropiques" de Claude Lévi-Strauss vous tendent les bras ! Ces 3 titres sont disponibles à la médiathèque.

Premier contact (Denis Villeneuve)

note: 5Super ! Haythem - 22 février 2024

Je recommande à 100%. Vu avec ma classe dans un cadre scolaire, ce film est intriguant et original. Les heptapodes (aliens) semblent réels et le film est VRAIMENT réaliste. A voir absolument !!!!!!

Le frisson des vampires (Acanthus)

note: 4Le bal des chauves-souris Olivier (bibliothécaire) - 15 février 2024

Le paysage cinématographique français n’est pas fait que de films d’auteurs intellectuels ou de comédies désopilantes ou horripilantes, c’est selon.

En France, non seulement, on a des idées, mais en plus on a des génies. Et tant mieux, car pour le cinéma d’épouvante, on n’a pas de budget ! Alors heureusement, Jean Rollin est un passionné. Un génie sous-estimé qui consacre sa vie au cinéma qu’il aime, fait de bricolages et de films inachevés. Les portes grincent, les cloches sonnent à minuit et les cris se font stridents dans ses productions vampiriques qui mêlent érotisme, fantastique et surréalisme. L’esprit des années 70 transgresse les tabous et Rollin s’engouffre dans cette libération de l’esprit, des mœurs et de l’écran.

La bande son du « Frisson des Vampires » est confiée au groupe français méconnu Acanthus qui exploite lui aussi le filon de l’époque. Enregistrée en improvisation quasi-totale, on navigue entre des passages « heavy » aux allures de « Black Sabbath cheap » à des plages psychédéliques et progressives, presque jazz (on pense clairement à Gong ou Soft Machine).

De plus, la réédition nous est offerte par l’excellent label « Finders Keepers Records », qui une fois encore exhume une rare pépite. Pour tous les amateurs de curiosités sonores !

Gros Bec (Nicolas Digard)

note: 5 Blandine (bibliothécaire) - 14 février 2024

Albert Gros -bec est complexé par son bec. Sa femme Solange ne supportant plus ses plaintes, décide de l’envoyer au concours international de becs. Là, Albert comprend qu’il n’est pas à plaindre et pourtant, il trouve que ses pattes sont trop longues…
Un album tout en finesse et humour sur les complexes physiques, qui nous montre qu’il faut savoir s’accepter tel que l’on est.

La biblio d'Orazio (Davide Cali)

note: 5 Blandine (bibliothécaire) - 6 février 2024

Ce joli album nous fait voyager en Sicile.
Orazio, avec sa bibliothèque mobile, sillonne les routes de cette île, pour offrir des lectures à ceux qui sont isolés.
Le temps de l’histoire, nous plongeons dans l’ambiance, les saveurs, les paysages de la Sicile. La dolce vita à l’état pur.

Fermer les yeux (Antoine Renand)

note: 5Bien ficelé Eveline - 30 janvier 2024

Quel plaisir de retrouver cet auteur, son premier roman m'avait enchanté ( L'empathie). La trame de l'histoire est encore une fois extrêmement bien travaillée et toujours cette écriture visuelle qui fait de ce livre un scénario tout tracé.

Petits mondes (Agnès Domergue)

note: 4 Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 24 janvier 2024

« Petits mondes » est un album pour les tout-petits qui parle des cinq sens. Les découpes dans les pages permettent à l'enfant de dévoiler les images au fur et à mesure de la lecture. Les couleurs sont à la fois douces et colorées, les illustrations épurées et poétiques offrent une lecture pleine de surprises...
Une très jolie découverte pour un éveil ludique au monde qui nous entoure.

Le zoo de Rome (Pascal Janovjak)

note: 4Histoire d'une Arche de Noé Stephane (Bibliothécaire) - 21 janvier 2024

Pour quelles raisons entrer dans ce livre:
Parce qu’il raconte l’histoire de Rome, de l’Italie et aussi du XXe siècle à partir du zoo, et parce que le zoo est un peu une scène de huis-clos, avec une vraie dramaturgie, des personnages étranges, aux caractères difficiles à cerner.
Entre Giovanna, la directrice de la communication, Chahine, l’architecte algérien, Leonardi le vieux gardien et Moro, le vétérinaire manipulateur se joue une partie de cache-cache…
L’écriture de Pascal Janovjak est subtile, montrant que nous sommes aujourd’hui le fruit d’une histoire et que notre lien à la nature est plus complexe qu’il n’y paraît. Enfin, il y a une sorte de poésie dans ce paradis sur terre, cette arche perdue qui nous fait voyager au cœur de la ville.
Vraiment un régal !

Space is the place (Sun Ra)

note: 4Dans l'espace, personne ne vous entendra... Olivier (bibliothécaire) - 20 janvier 2024

L’œuvre musicale de Sun Ra est l’œuvre de toute une vie. Exigeante et mystique, elle s’appuie sur une expérience initiatique fondamentale dans le développement de l’artiste : sa rencontre avec des forces extra-terrestres en 1936.

Les planètes sont donc bien alignées pour donner naissance à une légende du jazz.

Sa musique d’abord influencée par le traditionnel jazz bop/post-bop des années 50, prend une tournure différente au cours des années 60 ou Sun Ra commence à porter des tenues extravagantes, psychédéliques et spatiales, et forme le Sun Ra Arkestra dont il est le chef d’orchestre tyrannique. Il joue Free avant l’invention du Free Jazz et ajoute une touche cosmique aux compositions par l’utilisation de différents synthétiseurs et modulateurs. Les concerts sont des improvisations ponctuées d’envolées techniques maîtrisées et d’odes à la toute-puissance du chef d’orchestre.

Sa philosophie fait écho aux luttes de l’époque, et Sun Ra crée sa propre mythologie inspirée de la science-fiction et précurseur de l’afrofuturisme (avec George Clinton/Funkadelic et Basquiat). Un personnage original, avant-gardiste et essentiel dans l’histoire de la musique afro-américaine.

Nadja (André Breton)

note: 3La rencontre d'André Breton et de Léona-Nadja, née à Saint André en 2022 Jean-François - 18 janvier 2024

Le récit réel d'une rencontre d'un intellectuel et d'une femme d'origine modeste à l'imaginaire débordant, surréaliste malgré elle. Le choc des cultures... Chronique d'un échec annoncé ! Une écriture sophistiquée qui demande un effort intellectuel !

Goo (Sonic Youth)

note: 5 Tony - 18 janvier 2024

Quel plaisir de tomber sur ce classique album des 90’s en vinyle dans ma médiathèque adorée, merci

Le diable n'existe pas (Mohammad Rasoulof)

note: 5Très intéressant Françoise - 7 janvier 2024

Excellent film sur la question de la responsabilité individuelle quelque soit le régime au pouvoir mais encore davantage quand c’est une dictature ! À voir absolument ! Mais ce n’est pas « du divertissement » Les bonus sont également très bien.

De doorn (Amenra)

note: 5Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Olivier (bibliothécaire) - 3 janvier 2024

Amenra est un nom qui résonne dans les oreilles du fan de metal comme un clan d’initiés, une congrégation secrète dont chaque album, chaque concert est un rituel, une messe. Que leurs apparitions soient électriques ou acoustiques, dans un festival, une église ou un cimetière, chaque rassemblement voit considérablement augmenter la fanbase du groupe, fidèle et dévouée.

Tout d’abord apparenté à des groupes comme Neurosis ou Converge, Amenra a dépassé les frontières de leur Belgique natale et a su créer une identité propre à leur son, à la fois violent et sensible, cathartique et apaisant. En dépassant les codes du Hardcore, en allant chercher des éléments dans le Sludge ou le Black Metal, chaque titre évoque le dépassement de soi et la douleur.

Après 25 ans d’existence, le groupe continue d’évoluer avec ce dernier album, écrit intégralement en flamand et laisse également plus de place aux passages ambient et atmosphériques.

Le rituel est une fois de plus accompli, « peu à peu, ces fleurs tomberont, il ne restera que les épines ».

Le dernier revival d'Opal & Nev (Dawnie Walton)

note: 3Une construction originale pour une histoire pleine de longueurs Mélanie - 31 décembre 2023

Poursuivant ma découverte de la rentrée littéraire, me voici d’attaque pour « un des livres préférés de Barack Obama en 2021 » selon Babelio, rien de moins.

Sans vous spoiler complètement la fin de mon billet, il ne fera pas partie de mes coups de cœurs 2023, ni de mes chouettes découvertes d’ailleurs … oups.

Deux stars de la musique sur le déclin annoncent leur retour sur scène en duo lors d’un concert événement. C’est l’occasion pour Sunny, journaliste musicale, de se plonger dans leur histoire loin d’être insignifiante. En effet, leur célébrité initiale s’ancre dans un drame. Lors d’un show case organisé par leur maison de disque, le batteur noir du groupe va être battu à mort par un groupe de bikers chauffés à blanc par l’attitude irrespectueuse d’Opal, la chanteuse, envers le drapeau confédéré.

Il se trouve que le batteur, n’est autre que le père de Sunny. C’est alors une quête aussi bien personnelle que journalistique qu’elle entame avec une série d’interviews des protagonistes de l’époque.

Le roman est construit comme l’autobiographie de la journaliste, avec notes de bas de pages ultra précises, extraits d’interviews, on s’y croirait. Jusqu’à un extrait citant Quentin Tarantino disant qu’il voulait intégrer une des chansons du groupe dans Django Unchained.

Malgré le sujet toujours intéressant de la ségrégation aux États Unis, sur fond de culture musicale, j’ai peiné à lire ce roman. J’y ai trouvé beaucoup de longueurs, à commencer par le temps qui m’a semblé infini avant d’arriver au drame à l’origine de toute l’histoire.

Il m’a manqué quelque chose, de l’émotion, du rythme. Néanmoins, la construction est originale et l’histoire intéressante.

Hypallage n° 2
Terrain Frère (Sylvain Pattieu)

note: 5Foot féminin, manifs, graff, bavures , deal & jalousie. Pierre - 29 décembre 2023

Deuxième tome de la collection Hypallage de Sylvain Pattieu, après Amour Chrome, toujours chez L'École Des Loisirs.

Nos lycéens grandissent, leurs portraits et le nombre de personnages s'étoffent même si on suit en majorité les aventures d'Aimée, grande perche sénégalo-ivoirienne footballeuse.

C'est troooop bien ????! Ça se lit tout seul et c'est tellement juste sur être adolescent aujourd'hui.
Entre tchips et actualité effervescente...

Slum Kids n° 1 (Petit Rapace)

note: 3Misère ! Nicolas (bibliothécaire) - 22 décembre 2023

Slum kids suit la vie de quelques enfants dans un bidonville imaginaire. Bourre-pifs à foison et misère quotidienne laissent place à un récit d'amitié émouvant et à une terrible vengeance. Le coup de crayon incisif de Petit Rapace, dans l'équipe du désormais célèbre Label 619 à qui l'on doit Mutafukaz, illustre un contexte et des antagonistes aussi méchants qu'un coup de surin entre les côtes.

La société très secrète des sorcières extraordinaires (Sangu Mandanna)

note: 4Un roman cosy, à lire pelotonné dans un plaid, une tasse de chocolat chaud à la main ! Justine - 20 décembre 2023

Mika Moon est une sorcière. Elle a toujours vécu seule et prend garde de ne jamais s'attacher à qui que ce soit... jusqu’au jour où on lui propose de devenir professeure de trois jeunes sorcières. Mika va alors entrer dans l’univers imprévisible, mystérieux mais plein de bonté et de bienveillance de la Maison de Nulle Part.
C’est un roman qui parle de magie, bien sûr, mais c’est bien plus que ça. On y a parle d’amitié et d’amour, d’épreuves et de souffrances, de l’enfance et du passage à l’âge adulte… Un très joli roman, qui vous ensorcèlera à tous les coups !

Hogwarts Legacy : l'Héritage de Poudlard (Avalanche Studios)

note: 4Le jeu qui a marqué l'année !! Justine - 20 décembre 2023

Qui n’a pas entendu parlé d’Hogwarts Legacy ? C’est le jeu attendu par beaucoup de fans… et c’est une très bonne surprise !
L’univers proposé est vaste, à l’image de celui d’Harry Potter et des Animaux fantastiques. Les décors sont magiques (c’est le cas de le dire !) et la quête principale est sombre et mystérieuse.
Les quelques défauts du jeu, à savoir le manque d’impact des choix dans les dialogues et répétitivité des quêtes, n’enlèvent rien au plaisir éprouvé en parcourant Poudlard à la lueur de la bougie ou aux combats épiques menés dans la forêt interdite.

L'hôtel des oiseaux (Joyce Maynard)

note: 5Une ode à la résilience et à la beauté Mélanie - 16 décembre 2023

La couverture pleine de couleurs va tout de suite vous donner envie d’ouvrir ce livre et de découvrir ce qui se cache derrière cet hôtel.

Des histoires sombres tout d’abord, une petite fille, devenue orpheline, élevée par sa grand mère, un deuil que personne ne devrait avoir à vivre, une envie de sauter d’un pont, une fuite sans but dans l’inconnu.

C’est ainsi qu’Amelia atterri à l’hôtel des oiseaux, magnifique lieu perdu en Amérique centrale au bord d’un lac et d’un volcan. C’est ici qu’elle va réapprendre à vivre, qu’elle va redécouvrir l’amour pour/de l’autre.

A travers elle, ce sont de multiples thèmes que nous approchons : la perte, le deuil, l’amitié, la trahison, l’empathie…

C’est un merveilleux roman, rempli de douceur malgré sa dureté initiale, de beauté et de partage, de confiance et de résilience aussi.

L’écriture est fine, empreinte de poésie, les chapitres sont parfois ultra courts, ce qui donne un rythme que j’ai beaucoup apprécié puisque l’histoire en soi n’en contient pas vraiment.

Une ode à la beauté et à la reconstruction qui vaut le détour.

50 clés pour aider un enfant dyslexique (Sandrine Catalan-Massé)

note: 5 Blandine (bibliothécaire) - 13 décembre 2023

Boum, le diagnostic est posé, votre enfant est dyslexique. Mais que signifie exactement ce terme ?
Si vous êtes perdu et que vous avez besoin de réponses, d’être rassuré, ce livre vous apportera astuces et conseils. On y découvre une application, studytracks, ou comment apprendre de façon ludique ses leçons en chansons.
Grâce à ce livre, vous serez comment aider, comprendre et accompagner au quotidien votre enfant dans son parcours scolaire et à la maison.

Le Dernier Enfant (Philippe Besson)

note: 5Quitter le nid Natha (bibliothécaire) - 7 décembre 2023

Philippe Besson nous positionne du point de vue d’une maman, ébranlée par le départ du domicile familial de son cadet. Les deux autres enfants, installés dans leur vie d’adulte sont partis naturellement, mais pour ce troisième et dernier enfant, un fils, le chouchou, l’étape est plus difficile à franchir. Pourquoi part-il s’enfermer dans un minuscule studio à seulement quelques kilomètres ? Dans un quartier populaire en plus ?
L’auteur excelle une fois de plus dans son sens de l’observation des détails qui en disent long sur les sentiments humains. Lecture très émouvante.

Escape games à créer (Alice Millot)

note: 5Vous avez toujours voulu créer un escape game ? C'est ici que ça commence ! Nicolas (bibliothécaire) - 29 novembre 2023

Un livre bourré d'idées ! Pour ceux qui ont envie de se lancer dans la conception d'un escape game, ce livre est une petite pépite. Des idées d'énigmes, des conseils pour la création d'accessoires et quelques thématiques et intrigues simples forment une excellente base pour la création d'un de ces "jeux d'évasion". Les enfants, les ados comme les adultes novices s'y retrouveront et pourront compléter, développer les propositions du livre ou s'en inspirer pour créer de toutes autres énigmes.

Super Monkey Ball : Banana Mania (Sega)

note: 5La république bananière Bart - 23 novembre 2023

Super Monkey Ball a fêté ses 20 ans en 2021 et pour l’occasion, nous a offert un remaster ++ de la version Deluxe (2005) . C’est donc un retour en force que s’offre la licence culte signée SEGA, licence qui aura appris à toute une population de joueurs le self-control et le goût du « try hard » .. Les niveaux sont en majorité complètement inchangés : la jeune génération devra donc apprendre à souffrir pour parvenir au bout des 10 mondes mais pourra retrouver goût à la vie grâce aux nombreux mini-jeux cultes de la série que l’on retrouve ici : bowling, foot, cibles … Ces derniers permettent également au jeu d’avoir une belle durée de vie.
Un très bon épisode, à ne pas manquer pour les nostalgiques de la série mais aussi pour les nouveaux joueurs qui ont besoin de défi !

Elle est où, maman ? (Adeline Grais-Cernea)

note: 4 Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 21 novembre 2023

Si vous êtes parents d’un bébé de 8 mois, ce livre devrait vous parler. C’est souvent à cet âge qu’apparaît l’angoisse de la séparation, Adeline Grais-Cernea propose dans son album « Elle est où, maman ? » un remède à cette peur. Les illustrations sont simples et amusantes. Le texte, quant à lui est doux et rassurant. Un petit cartonné qui aidera, sans nul doute, les parents à traverser cette période souvent compliquée.

L'épaisseur d'un cheveu (Claire Berest)

note: 4Une montée en pression oppressante Mélanie - 8 novembre 2023

Je connaissais Anne mais pas encore Claire, dans la famille Berest je découvre donc la deuxième sœur avec ce roman oppressant qui décrit la montée en pression d’un homme qui va tuer sa femme.

Étienne, le narrateur, est correcteur dans une maison d’édition. Adorateur de la musique classique, toujours à l’heure, condescendant, rigide et un (gros) brin coincé, le personnage est horripilant et contraste complètement avec sa femme Vive. Elle est joyeuse, fêtarde, extravertie.

Étienne est stressé par son boulot, il est suspicieux concernant sa femme, la cocotte minute chauffe. Et cette montée en puissance est étouffante pour le lecteur.

Le style est à l’image d’Étienne, condescendant et parfois ampoulé. Le sujet est difficile mais abordé sous l’angle intéressant du mari qui bascule dans le féminicide. De Vive et de ses pensées, nous ne savons rien.

J’ai aimé le livre mais j’ai tellement détesté ce personnage et pire, sa façon de tenter de se dédouaner de son passage à l’acte. Une plongée étouffante dans les rouages d’un passage à l’acte féminicide « classique ».

La colère et l'envie (Alice Renard)

note: 5Coup de cœur touchant et original Mélanie - 8 novembre 2023

Premier roman de la toute jeune Alice Renard, et quel roman ! Je dois bien dire que j’ai le coup de cœur difficile, mais là le voici, mon coup de cœur de la rentrée littéraire 2023.

Des parents complètement dépassés par leur fille Isor, qui ne parle pas, qui ne joue pas, qui ne peux plus être scolarisée et dont le psychiatre conclue simplement « elle ne veut pas, elle pourrait mais elle ne veut pas ».

Puis Isor rencontre Lucien, un vieux voisin avec qui elle découvre la musique et les déguisements. Un coup de foudre improbable qui va les sortir chacun de leur « boîte ».

La rédaction du roman est atypique, nous naviguons entre la mère et le père à chaque paragraphe. La partie consacrée à la vision de Lucien est beaucoup plus fluide puisque nous sommes uniquement dans ses pensées. Quand à la fin du livre la communication est faite de lettres.

Je suis passée par toutes les émotions à cette lecture. L’empathie, la compassion pour ces parents abandonnés à leur impuissance. La colère contre ce père dont les pensées haineuses envers sa fille m’ont retournées le ventre. La joie et le rire avec ce bout de vieux bonhomme attachant mais dont les sentiments pour la jeune fille m’ont parfois mise mal à l’aise.

Et puis Isor, difficile à cerner, à comprendre, atypique en tout point, mais tellement attachante dans ses maladresses.

Ce n’est pas un roman qui se raconte, c’est un roman qui se vit, une lecture qui nous imprègne, un magnifique premier roman.

Le portable de mes rêves (Julien Artigue)

note: 4 Jeanne - 8 novembre 2023

J'ai trouvé ce livre très bien surtout pour les enfants et je conseillerais ce livre à partir de 9 ou 10 ans.

Fils du feu (Guy Boley)

note: 5 JFP (BIBLIOTHÉCAIRE) - 8 novembre 2023

Approchez... Regardez-la bien... Vous l'avez vue, cette couverture ? On ne sait pas trop si l’on est dans une aciérie ou à un spectacle de pyrotechnie. Ce qui est sûr, c’est que ce visuel illustre à merveille ce qu’est la première moitié de « Fils du feu » : l’histoire d’une famille ouvrière de la France des Trente glorieuses qui, racontée par un enfant, se métamorphose en une aventure poétique. Ainsi, l’atelier de forgerons du père est perçu comme un repaire de puissants demi-dieux, d’immenses culottes de grand-mère suspendus dans la cour deviennent les voiles d’un navire et une rixe entre amis se transforme en un combat homérique. De la poésie, on en trouve jusque dans le subterfuge dont use la mère pour faire face à la tragédie qui, sans prévenir, vient frapper tout la famille. Un très, très beau texte qui touche autant qu’il étincelle.

Trois chardons (Cécile Becq)

note: 4Comme un hommage aux Soeurs Brönte Stephane (Bibliothécaire) - 6 novembre 2023

Dans le récit de Cécile Becq, la cruauté de la vie amène trois sœurs héroïnes à se retrouver réunies et célibataires dans un même foyer isolé sur la lande de l’île de Skye en Écosse. Il leur faut réapprendre la vie en communauté à trois au gré de moments de complicité, mais aussi de mises au point sur des rancœurs familiales enfouies....
Le ton de cette histoire qui entremêle les thématiques du deuil, de la résilience, de la sororité est très lent, rustique et chaste, sans doute à l’image de la vie rurale écossaise en 1933. Le dessin à la ligne claire est tout aussi juste, rigoureux et plutôt précis dans les attitudes et la mise en couleurs
En tout cas, ce récit sensible est très agréable

Le jardin de Baba (Jordan Scott)

note: 5Un album coup de cœur Pauline (Bibliothécaire) - 6 novembre 2023

Cela faisait longtemps qu’un album ne m’avait pas autant touché. Il est d’une justesse et d’une profondeur telles qu’il est difficile d’y rester insensible.

Ne parlant pas la même langue, la grand-mère et le petit-fils ont trouvé une autre manière de communiquer leur amour. Par de petits gestes, des regards, le petit-fils répètera ces mêmes gestes plus tard avec ses enfants.
Il y a dans les souvenirs d’enfance quelque chose de précieux qui nous accompagne tout au long de notre vie. Jordan Scott nous le rappelle avec cet album.

À lire et relire !

Les femmes à la cuisine (Nawel Dombrowsky)

note: 4 Justine - 2 novembre 2023

Nawel Dombrowsky est une artiste étonnante : sa musique est un mélange entre la chanson française à l’ancienne qui n’est pas sans rappeler G. Brassens, et la chanson moderne avec des textes engagés, irrévérencieux et féministes.
Elle a déjà su séduire de grands artistes puisqu’elle assure les premières parties de nombreux artistes comme Juliette ou Arthur H. Je ne doute pas que le grand public soit également séduit et qu’une longue carrière se profile devant elle.
Voici un petit extrait, juste pour donner le ton : « Mon père m'a toujours dit « les femmes à la cuisine », voilà pourquoi je suis mot-à-mot son exemple. Rien de mieux qu’un soufflé de nitroglycérine pour rôtir le poulet et faire sauter la banque. »

Pony (R. J. Palacio)

note: 5Roman junior Smart (BIBLIOTHÉCAIRE) - 2 novembre 2023

Vous aimez les romans d’aventure ? Vous aimez les westerns ? Alors lisez ce roman ! Fin du 19 -ème siècle, en Amérique Silas voit sous ses yeux son père, un photographe talentueux se faire enlever par des bandits de grand chemin. Avec Pony, un poney très spécial et son ami Mittenwool, un ami tout aussi étrange, il va partir à sa recherche. Silas va vivre des aventures, faire des rencontres pas toujours amicales mais grandir et faire des découvertes sur son histoire familiale. J’ai eu un gros coup de cœur pour ce roman terriblement émouvant, mêlant aventure et fantastique. Pony est aussi et surtout un roman d’apprentissage, une quête initiatique qui a tout du grand classique.

Le jour et l'heure (Carole Fives)

note: 4Un beau roman choral en faveur du suicide assisté Mélanie - 1 novembre 2023

Ce roman choral aborde le sujet pas évident de la fin de vie, et même plus puisqu’il est ici question de suicide assisté.

En France la loi Claeys-Leonneti de 2016 ne permet que « la sédation profonde et continue jusqu’au décès », sous condition et après discussion collégiale de l’équipe médicale.

Mais Edith, mère de 3 enfants et épouse, a décidé de mettre fin à ses jours avant que son état n’empire, suite au diagnostic d’une maladie dégénérative. C’est en Suisse que la famille se rend pour le jour et l’heure fatidique.

L’angle d’attaque est original, en effet toute la famille est embarquée dans une sorte d’ultime road trip. La narration alterne d’un des trois enfants à l’autre en passant par le mari. Chaque personnage y va non seulement de son avis sur la situation mais parle également de sa vie personnelle. Se mélange ainsi violence conjugale, projet professionnel, éducation des enfants, deuil…

Le seul personnage qui ne prend jamais la narration c’est Edith. Et c’est sans doute ce qui donne son originalité à ce roman et évite qu’il tombe dans le pathos.

Pas de larmes inutiles mais une belle œuvre en faveur d’un choix personnel et réfléchi à décider de sa mort face à la maladie.

It Takes Two (HazeLight)

note: 5Coup de coeur Justine - 24 octobre 2023

It takes two, c’est un peu comme un film interactif. A la fois drôle et touchant, le jeu nous fait vivre des aventures incroyables. Chaque niveau est un nouvel univers à explorer plein de surprises à la fois dans les décors mais aussi dans le gameplay.
Malgré les milliers de jeux vidéo édités chaque année, il est encore difficile de trouver un jeu à faire en duo qui ne soit ni prise de tête, ni trop répétitif ou encore trop technique. Bref, un jeu capable de satisfaire les exigences de chacun. It takes two tient toutes ces promesses et plus encore… J’ai eu un coup de cœur pour ce jeu et je ne peux que le recommander !

Le soleil de trop près (Brieuc Carnaille)

note: 4Soleil cherche futur Olivier (bibliothécaire) - 21 octobre 2023

Traiter le thème de la folie au cinéma n’est pas chose aisée, un réalisateur peut vite tomber dans la caricature grossière et les clichés outranciers.

Avec « le soleil de trop près », Brieuc Carnaille, tout en pudeur et humanisme, nous raconte l’histoire de Basile, qui, à sa sortie d’hôpital psychiatrique, rêve de retrouver une vie normale. Aidé par sa petite sœur et son traitement médicamenteux, il y parvient, tombe amoureux mais...pour combien de temps ?

Tellement sincère qu’il doit avoir une part autobiographique, « le soleil de trop près » approche la schizophrénie de manière humaine et le réalisateur montre une connaissance personnelle du sujet.

Porté par Clément Roussier, aux airs de Dupontel, toujours juste, touchant dans la normalité comme dans les phases de délires, c’est enfin un film sur une maladie encore méconnue et inavouable.

Alors se mêlent des visions et des voix hallucinées , les nuits étoilées de Van Gogh et même une danse tribale « roubaisienne », le quotidien d’un schizophrène et la poésie d’une folie qui n’a rien d’ordinaire.

Deux secondes d'air qui brûle (Diaty Diallo)

note: 41er roman lacrymo et parking souterrain. Pierre - 20 octobre 2023

Brasier urbain qui sert de cadre à un brûlot de 169 pages, dans l'acre fumée des lacrymos et des interférences de musiques actuelles.

La langue de l'auteure est assez vertigineuse. Les phrases parfois trop longues. Mais pour un premier roman c'est du hyper balaise. Mention spéciale pour les descriptions arythmées et pourtant précises des rave party ghettoesques, pas du tout hardcore, où se croisent Jeff Mils , Portishead ou Robin S. On n'imaginait pas qu'elles existent ces scènes dans l'odeur glacée des parkings souterrains mais elles sonnent carrément authentiques.

Après j'ai des réserves sur cette fumée qui brûle totalement noire et résolument anti-policière. Cela aurait peut être gagné à être plus gris, plus nuancé.

《... Tu le sais que tout n'allait pas à peu près bien, avant, que rien n'allait convenablement tous les jours. Qu'on avait tous les tickets d'une tombola pour le cimetière mais qu'au micro, c'est le nom de ton frère qu'on a appelé. 》

Les Royaumes de feu BD n° 6
La montagne de Jade (T. T. Sutherland)

note: 5Extraordinaire ! Adèle - 18 octobre 2023

C'est très bien, il y a des révélations ! on se plonge dans l'univers d'une petite dragonne qui s'inquiète pour son don qu'elle ne peut pas révéler.

Les bad guys (Pierre Perifel)

note: 4Faire bien le mal Rémi (Bibliothécaire) - 17 octobre 2023

Rythme effréné qui ne retombe presque jamais, courses poursuites visuellement impressionnantes et dialogues bien sentis sont le cocktail particulièrement savoureux que vous propose de déguster les Bad Guys.

Le film a le bon goût de ne pas s'éterniser sur une bonne idée de mise en scène et file à la suivante sans demander son reste, évitant l'écueil de se reposer sur une scène forte, malheureusement trop récurrent dans l'animation pour enfants de ces dernières années.

Ce film de braquage au style enlevé se veut cool et y parvient malgré une histoire assez prévisible et quelques incohérences (humains, animaux muets et animaux sachant parler cohabitent tous les trois sans contextualisation particulière).

Ils font le mal, mais ils le font bien.

Les voleurs d'innocence (Sarai Walker)

note: 4Une ambiance à la Jane Austen Mélanie - 16 octobre 2023

La couverture magnifique, à elle seule ma tout de suite donné envie de me plonger dans ce petit pavé de la rentrée littéraire, des fleurs autour d’un serpent.

Les fleurs, se sont les sœurs Chapel, issues de la seule femme de la lignée à n’avoir pas perdue la vie en enfantant, mais vivant une existence de souffrance et de voix infernales dans sa tête.

La malédiction féminine familiale va se transformer, puisque les sœurs vont perdre la vie en se mariant. Sauf Iris, la narratrice qui a fuit quand elle le pouvait encore.

Le style et l’ambiance m’ont beaucoup fait penser à Jane Austen, même si l’histoire prend place dans un contexte plus récent (les années cinquante et au delà). Cette autrice ainsi que les sœurs Brontë sont d’ailleurs citées à plusieurs reprises.

L’issue est presque inéluctable et pourtant on se surprend à espérer qu’elle soit autre.

Iris est un personnage remarquable, torturée mais également d’une résilience impressionnante (mais à quel prix ? ). Elle accepte ses intuitions, sa part de « folie » face au pragmatisme ambiant.

C’est un roman tragique et plein d’espoir malgré tout. Néanmoins, je l’ai trouvé parfois long et descriptif, manquant un peu de rythme.

L'homme gribouillé (Serge Lehman)

note: 3Un noir et blanc sympathique sans être transcendant Mélanie - 16 octobre 2023

Roman graphique contant le récit d’une famille ayant changé de nom, pour échapper à un étrange phénomène dont je ne dévoilerai rien ici pour ne pas spoiler l’intrigue.

L’histoire est bien ficelée même si je dois admettre m’y être un peu perdue parfois dans ce mélange de réalisme et de surnaturel, mais je suis vite retombée sur mes pattes.

Le coup de crayon est agréable et le côté noir et blanc renforce totalement l’atmosphère mystérieuse et un poil angoissante de l’histoire.

Les personnages de la mère et de la fille sont attachants, chacun à leur manière et complémentaires en ce qu’ils s’opposent sur quasiment tout. L’une est aphasique l’autre hyper bavarde, l’une sombre et torturée l’autre joyeuse et expansive.

Une lecture sympathique et rapide même si je n’ai rien trouvé de transcendant non plus.

La prochaine fois que tu mordras la poussière (Panayotis Pascot)

note: 4Une mise à nue totale Mélanie - 15 octobre 2023

J’adorais Panayotis Pascot dans Quotidien, même si au premier abord je n’avais pas trop accroché à son style d’humour, le personnage qu’il incarnait m’avait finalement pris dans ses filets.

J’avais hâte de découvrir l’écrivain. Et la découverte fut intense puisqu’il se livre complément dans ce récit. Nous avons l’impression d’être dans sa tête, perdu dans ses pensées, ses idées noires, sa culpabilité, ses questionnements, ses ruminations.

Jamais je n’avais imaginé tout cela de lui et l’image de gai luron que j’en avais en a pris un coup. Mais quel courage de nous dévoiler son intimité de la sorte, de son homosexualité difficile à assumer, à sa (non) relation au père, en passant par sa dépression mélancolique et carabinée.

J’ai parfois eu du mal à m’y retrouver, comme si j’étais moi aussi embarquée dans le tourbillon de ses pensées obsessionnelles. Un récit brut et criant de vérité, une mise à nue totale et remarquable.

Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme (Astéréotypie)

note: 5A la fois brut, loufoque et émouvant mais aussi terriblement dansant, de la création pure Caroline - 14 octobre 2023

D'abord des voix et des intonations uniques, des textes simples mais qui prêtent à réflexion ("votre bébé n'est pas responsable"; "je n'avais pas le niveau de ski pour me marier avec lui"....) et surtout une musique vibrante punk rock ...Jamais je n'aurais pensé qu'en réalité ces interprètes avaient ce petit qqchose en plus. C'est juste génial ...